Edith Campion est née le 27 janvier 1934, à Boulogne-Billancourt. Son père était inspecteur des finances.
Elle fait des études de commerce et obtient le diplôme de l’Ecole des hautes études commerciales pour Jeunes filles (HECJF). Elle fait également un doctorat en démographie.
En 1965, Edith Cresson adhère à la Convention des institutions républicaines, mais après avoir soutenu la campagne électorale de François Mitterrand, elle entre au Parti Socialiste et devient membre du secrétariat national.
Elle devient en 1977 maire de Thuré puis de Châtellerault en 1986.
Dans le gouvernement de Mauroy, elle est la première femme à occuper le poste de Ministre de l'Agriculture. Puis, elle occupe différents ministères : celui du Commerce extérieur et du tourisme (entre 1983 et 1984) puis celui du Redéploiement industriel et du commerce extérieur (entre 1984 et 1986). Elle quitte ensuite le gouvernement, étant députée de la Vienne. Elle est de nouveau appelée lors de la réélection de F. Mitterrand pour être ministre des Affaires européennes. Mais, ne s'entendant pas avec Michel Rocard en ce qui concerne la politique européenne, elle démissionne en 1990 pour prendre la tête d'une filiale créée par Didier Pineau-Valencienne, Schneider Industrie Service International, spécialisé dans le conseil international. Ce choix renforce le parcours atypique de cette femme.
Néanmoins, lorsque Mitterrand met fin aux fonctions de Rocard, il décide de nommer Edith Cresson Premier Ministre, choix surprenant parce qu'elle est alors encore peu connue des Français. Pour la première fois de l'histoire de la Ve République, une femme devient donc Premier ministre.
Mais, devenue très impopulaire, par son manque de diplomatie et par certaines de ses décisions, comme celle de délocaliser l'ENA à Strasbourg, elle provoque de nombreuses dissensions, à l'intérieur même du PS. Elle est obligée de démissionner après la défaite socialiste aux élections régionales (avril 1992).
Deux ans plus tard, elle est nommée Commissaire européen et s'occupe de la Science, de la Recherche et du Développement, le plus souvent en rapport avec l'éducation et la formation. Mais en mars 1999, elle est mise en cause pour des affaires de fraude et de corruption, par la justice belge. Elle démissionne de son poste de Commissaire ainsi que l'ensemble de la Commission. Elle est condamnée en 2006 par la Cour de Justice européenne.
