breve · 14 oct. 2010 à 23:27
C'est difficile de le croire et pourtant c'est bien la décision de l'UMP : la proposition socialiste de mieux encadrer les dons des particuliers aux micropartis a été... rejetée par la commission des lois. Motif ? "Ce serait très symbolique", donc sans intérêt, selon le nouveau trésorier de l'UMP, Dominique Dord, cité par Libération.
Concrètement, aujourd'hui, un particulier peut verser jusqu'à 7500 euros par an à un parti politique. Sauf que ce plafonnement est facilement contournable puisqu'un particulier peut verser 7 500 euros... à autant de partis qu'il le souhaite. D'où la création des micropartis, appelés aussi "partis de poche", qui financent l'activité d'un seul responsable politique. Ces micropartis sont généralisés à droite (Woerth, Wauquiez, Le Pen, etc.) et plus rares à gauche (Valls, Fabiusiens...). Leur existence est bien liée à la volonté de ces responsables politiques de contourner le plafonnement imposé par la loi. Ainsi, un même donateur peut verser 7500 euros à l'UMP, mais aussi 7500 à l'Association de soutien à l'action d'Eric Woerth par exemple, tout ça dans la plus stricte légalité.
Pour éviter cette dérive et mettre un peu plus de transparence dans le système, le PS a donc décidé de faire une double proposition à l'Assemblée comme l'a raconté Libération :
- "Interdire qu'une même personne physique puisse donner plusieurs fois 7.500 euros à des partis et groupements politiques différents".
- "Obliger chaque parti et association de publier la liste des donateurs les plus généreux qui verseraient au moins 3 000 euros".
Ces deux propositions ont été rejetées par l'UMP car cette mesure "jetterait le discrédit sur le don en général, alors que c'est une forme de militantisme" selon Dominique Dord, trésorier de l'UMP. Défense de rire.
>> En pleine affaire Woerth, Wauquiez s'est rendu à Londres pour chercher des fonds pour son microparti