Revue de presse · 3 jan. 2007 à 08:05
Dans la presse ce matin, il est question de remplacement. Nicolas Sarkozy doit prochainement quitter le ministère de l’Intérieur, un remplaçant doit être trouvé. Quant au Conseil constitutionnel, son président actuel, Pierre Mazeaud quitte ses fonctions en février. On parle de Jean-Louis Debré pour lui succéder, de quoi faire blêmir Sarkozy…
Un nouveau président du Conseil constitutionnel doit être nommé. Le Monde
affirme que « Jean-Louis Debré serait favori pour présider le conseil constitutionnel »
. Cette nomination quasi-certaine, confirmée par Le Figaro
qui titre « Debré se verrait bien chez les sages du palais royal »
, risque d’indisposer les Sarkozystes. Jean-Louis Debré est le premier opposant de Sarkozy dans le camp chiraquien. Ainsi, sa nomination serait vécue comme une véritable provocation, d’autant plus que le président du conseil constitutionnel a des pouvoirs considérables, c’est lui qui organise notamment l’élection présidentielle.
Au ministère de l’Intérieur, Le Figaro
s’interroge sur « Qui succédera à Nicolas Sarkozy Place Beauvau ? »
et le journal de citer 4 prétendants plausibles : Brice Hortefeux (sarkozyste), François Baroin (Chiraquien entretenant de bonnes relations avec Sarkozy), Christian Jacob (chiraquien) ou Dominique Perben (actuel ministre des transports).
Libération
rappelle que « Le PS conteste les chiffres de la Saint-Sylvestre »
à propos du nombre de voitures brûlées. Les chiffres officiels seraient sous-évalués. Le PS s’appuie sur les chiffres du Haut-Rhin et du Bas-Rhin où le nombre de voitures brûlées est passé de 46 en 2005 à 88 en 2006, et le PS de conclure : « comment se pourrait-il que le nombre baisse au niveau national ?»
Dans ses vœux, Jacques Chirac a rappelé sa priorité de fin de législature : faire voter une loi pour que les SDF puissent porter plainte contre l’Etat qui ne peut leur fournir de logement. Ca s’appelle « Le droit opposable au logement »
. Les quotidiens reviennent sur ce projet de réforme et dans Libération
, Xavier Emmanuelli, auteur d’un rapport sur les SDF considère qu’il y a « une obligation de résultats »
.
Depuis hier, les 337 000 militants UMP peuvent voter par internet pour désigner leur candidat à l’élection présidentielle. A défaut de concurrent, « Sarkozy prépare son raz de marée »
comme le souligne Libération
. Pour éviter qu’il obtienne un chiffre grotesque de 100%, les votes blancs seront comptabilisés. La fin du vote est prévu au 14 janvier 2007, jour du grand congrès de l’UMP prévu Porte de Versailles à Paris.
Voici un article très intéressant du Monde
, intitulé « Par mon verbe, je vaincrai »
. « Rupture tranquille »
d’un côté, « ordre juste »
de l’autre. La bataille présidentielle est d’abord une affaire de mots. Ainsi, en alliant deux contraires, on satisfait deux électorats et Michel Tournier de préciser que « Sarkozy prend la tranquillité dans le domaine mitterrandien, et Ségolène Royal l’ordre dans le vocabulaire de la droite »
. L’objectif est de s’emparer des mots pour déposséder l’adversaire de ses thématiques traditionnelles.
C’est la question que se pose le journal Le Monde
dans son article intitulé « Présentatrice et femme de ministre »
. La liaison d’une journaliste de France 3 avec un ministre et la mise à l’écart de l’antenne pendant la campagne présidentielle de Béatrice Schönberg, mariée à Jean-Louis Borloo, rappellent les liens étroits qu’entretiennent de manière générale les journalistes et les politiques.