Suite à l'impasse de la guerre d'Algérie, De Gaulle est rappelé au pouvoir en 1958 et est chargé d'élaborer une nouvelle constitution où le pouvoir du président serait prédominant. Sur la question algérienne, la position de De Gaulle est ambigue, il hésite entre le maintien de l'Algérie Française et l'indépendance. Celle-ci est finalement proclamée en mars 1962. En politique intérieure, De Gaulle a nommé Michel Debré comme premier ministre avec comme ligne directrice l'accompagnement de la croissance des Trente Glorieuses. Mais l'action du général De Gaulle est surtout centrée sur la politique internationale où il défend sans relâche la puissance et l'indépendance de la France.
Il s'agit de la première élection au suffrage universel direct depuis 1848. Décidée par De Gaulle, cette réforme du scrutin devait lui permettre de trouver une plus grande légitimité en se faisant élire directement par le peuple. De Gaulle est persuadé d'être élu au second tour à tel point qu'il ne se déclare qu'un mois avant le vote et n'estime pas nécessaire de faire campagne. Contre toute attente, il n'obtient que 43% des voix et doit passer un deuxième tour face au candidat de gauche, François Mitterrand. De Gaulle doit désormais faire campagne et organise dans la précipitation 3 interviews à la télévision pour exposer son programme. Il est finalement élu au second tour avec 54,5% des voix.
Trois ans après l'élection de Gaulle, le pouvoir est critiqué, vieillissant. Cette contestation trouve son point culminant avec la révolte étudiante qui éclate en mai 1968, suite à la fermeture de la Sorbonne en raison de manifestations d'étudiants communistes. Des barricades sont alors construites, des affrontements ont lieu avec les forces de l'ordre, le quartier latin est en état de siège pendant un mois. Cette révolte étudiante est aussitôt suivie d'une grève générale décidée par l'ensemble des syndicats, grève qui aboutit à la signature des « accords de Grenelle » qui répondent aux différentes revendications des salariés. Pour mettre fin aux manifestations, De Gaulle annonce de nouvelles élections à l'Assemblée nationale.
Les élections législatives de juin 1968 se soldent par un succès éclatant des gaullistes, la peur d'une révolution communiste expliquant ce raz-de-marée. Pompidou n'est pas reconduit au poste de premier ministre et est remplacé par Maurice Couve de Murville, homme politique discret, dont la nomination marque la volonté de De Gaulle de reprendre en main la politique intérieure. Mais De Gaulle souhaite retrouver une légitimité personnelle qui ne peut passer que par un référendum. La réforme régionale sert donc de prétexte pour organiser une consultation nationale. Lors de ce référendum, De Gaulle annonce qu'il démissionnerait en cas de victoire du non. Le 27 avril 1969, le non l'emporte et De Gaulle démissionne dès le lendemain.
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