Revue de presse · 10 jan. 2007 à 12:37
A la une du Parisien/Aujourd’hui en France
, la dénonciation de l’omniprésence
de Sarkozy et Royal à la télévision. Suite aux interventions
répétées de François Bayrou, la polémique enfle.
Les autres candidats s’estiment lésés par les chaînes
hertziennes, notamment TF1 et France 2. Tous les journaux reviennent sur cette
affaire. Enfin, à gauche, Royal critique les entreprises françaises
en Chine, Voynet s’agace de l’attitude de Nicolas Hulot.
Pour une fois, ce matin, il n’y en a que pour le candidat centriste, François
Bayrou. Le Parisien consacre un dossier entier sur la polémique qu’il
a déclenchée. Dans ce journal, on peut lire que « François
Bayrou déclare la guerre aux puissances médiatiques »
. Dans
une interview accordée au quotidien, Bayrou enfonce le clou « Le
gavage bat son plein »
. Mais la directrice de l’information de France
2, Arlette Chabot, dément tout favoritisme, affirme que « certains
jouent la victimisation »
et demande à Bayrou de se calmer et d’éviter
à ce que « les médias, et les télés en particulier,
ne servent à se faire une cote de popularité ! ». Elle termine
en précisant que les chaînes ont « jusqu'au 20 mars pour assurer
une présence à l'antenne de tout le monde. Il ne faut pas se focaliser
sur les trois premières semaines de campagne ».
En tout état de cause, la polémique enfle et tous les journaux s’en
font l’écho : Le Monde titre « Plusieurs candidats fustigent
l'axe "Ségo-Sarko" de TF1 »
, « Les petits candidats
s’estiment lésés »
selon Le Figaro. « Bayrou ne
souhaite pas une bonne année à TF1 »
ironise Libération.
L’humanité confirme également que « le pluralisme est
mis à mal à télévision »
et publie une interview
de l’écologiste Dominique Voynet pour qui « le CSA (Conseil
Supérieur de l’Audiovisuel) ne fait pas son travail »
.
Mais la question du traitement de l’information dans la presse se pose également.
C’est pour cette raison que politique.net a lancé le « Presse
Baromètre »
.
Le Figaro rapporte que « Royal s'en prend aux entreprises françaises
en Chine »
et Le Monde de préciser que « Mme Royal invite les
firmes françaises à l'autocritique sur les contrats perdus »
.
Selon elle, il est trop facile d’accuser la Chine quand les entreprises
françaises perdent des contrats là-bas en référence
à Areva et la Société Générale qui viennent
de perdre des marchés.
En politique intérieure, quand Ségolène Royal est en Chine,
c’est le PS qui prend le relais. Sur son site internet, le PS a mis en ligne
ce matin un texte d’une centaine de pages, dont le titre est « L'inquiétante
rupture tranquille de Monsieur Sarkozy ». C’est ce que rapporte le
journal Le Monde dans son article intitulé « Pour le PS, M. Sarkozy
s'inspire des néoconservateurs américains »
.
Côté écologiste, l’éventuelle candidature de
Nicolas Hulot rend les verts de plus en plus nerveux. Libération rapporte
que « L'hypothèque Hulot agace Voynet »
. Elle veut désacraliser
« le candidat chouchou de l’écologie » et ironise sur
les positions simplistes de ce dernier. Mais si Nicolas Hulot est candidat, les
verts savent qu’ils n’auront plus d’espace politique. Certains
verts en ont parfaitement conscience, comme Yves Cochet qui déclare dans
le journal Le Monde : « Si Nicolas Hulot se présente, je vois mal
les Verts continuer à faire campagne »
.
Réunion houleuse hier entre les députés UMP et le Premier
ministre, Dominique de Villepin. Il a été pris à partie à
cause de son refus de voter l’investiture à Nicolas Sarkozy. Et Libération
de titrer « L’UMP tacle le vilain Villepin »
. D’ailleurs,
les cérémonies de vœux de Jacques Chirac touchant à
leur fin, le journal explique qu’entre Chirac, Villepin et Sarkozy, ce sont
les « dernières scènes d’un ménage à trois
»
. Ca promet pour la campagne présidentielle… Le Figaro, journal
de droite, a une autre interprétation, en affirmant que « Chirac
ménage Villepin et Sarkozy »
. Le Monde, quant à lui, s’interroge
: « Quel jeu joue Jacques Chirac ? »
. La journaliste politique, Béatrice
Gurrey, considère que Jacques Chirac ne se représentera pas, qu’il
souhaite surtout défendre son bilan et qu’il n’a pas forcément
intérêt à ce que Sarkozy échoue à l’élection
présidentielle.
Parallèlement à ces querelles, Nicolas Sarkozy reçoit de
nouveaux soutiens. Ainsi, selon Le Figaro, « Balladur et Juppé sifflent
la fin des tensions à l’UMP »
. Les deux anciens Premiers ministres
annoncent qu’à l’issue du congrès du 14 janvier, toute
la droite doit être réunie autour de Nicolas Sarkozy. « Pour
Juppé, Sarkozy veut et peut rassembler »
. D’ailleurs, ce dernier
« devrait quitter le ministère de l’intérieur à
la fin février »
, selon Le Monde.