Télévision · 10 jan. 2007 à 18:50
Yves Calvi, lundi 8 janvier, consacrait la première partie de son émission, Mots croisés, au nombre de candidats qu’il y aurait à la présidentielle. Actuellement, il y aurait une quarantaine de candidats qui se seraient déclarés sans pour autant avoir dores et déjà les 500 signatures nécessaires pour se présenter.
Le 1er mars prochain, les candidats recevront les formulaires de parrainage qu’ils devront faire signer par au moins 500 élus (maires, conseillers généraux, conseillers régionaux, etc…). Pour le moment, ces derniers n’ont fait que des promesses de parrainage. Les candidats doivent agir vite car vers le 20 mars, la liste officielle de ceux qui pourront réellement se présenter aux élections sera rendue publique. Il faut noter cependant que les petits partis ont plus de difficulté qu’auparavant car ils ont moins de trois semaines pour récolter les parrainages alors que jusqu’à présent, ils avaient un délai de cinq semaines.
Les petits partis se plaignent de ce système qui ne leur garantit pas d’avoir
de représentants dans la campagne présidentielle. Pour Olivier Besancenot,
il faudrait créer, comme cela se pratique déjà à l’étranger,
une loi de parrainage populaire où le peuple lui-même parrainerait
un candidat. Ce système permettrait d’être plus démocratique
et serait un gain de temps pour les partisans en quête de signatures.
Les petits partis dénoncent également la pression qui est exercée
sur les maires. En effet, à gauche, François Hollande a demandé
aux élus du PS de ne pas apporter leur soutien à un autre candidat
que Ségolène Royal. Pour Patrick Devdjian, conseiller politique
de Nicolas Sarkozy qui n’a pas donné de consigne, il est normal qu’un
maire inscrit au PS soutienne sa candidate. En revanche, sur les 36 500 maires,
nombreux sont ceux qui n’ont pas d’étiquette politique. Il
est donc inadmissible de les menacer s’ils apportent leur soutien au candidat
de leur choix. L’objectif des grands partis, en réalité, est
d’éviter ce qui s’est produit en 2002, Le Pen/Chirac au second
tour. Il s’agit donc de rassembler les différents partis autour d’un
même candidat.
Mais, les différents partis d’extrême-gauche sont en conflit
parce que le PC veut participer au gouvernement socialiste tandis que les collectifs
anti-libéraux ne veulent pas se rallier au PS. José Bové
se présenterait aux élections à condition que Marie-George
Buffet et Olivier Besancenot se retirent de la course. Tant que le PC ne sera
pas sorti de l’ambiguïté dans ses relations avec le PS, Besancenot
restera candidat. Pour le moment, il n’a obtenu que 371 promesses de parrainage.
En ce qui concerne les autres candidats, Gilles Leclerc (chef du service politique
de France 2) assure qu’Arlette Laguiller et Dominique Voynet auront les
500 signatures, ce qui n’est pas le cas de De Villiers ni de Corinne Lepage.
Quant à Michèle Alliot-Marie, elle risque de se présenter
en dehors de l’UMP. Nicolas Hulot ne s’est pas encore prononcé
mais a affirmé sa volonté de jouer un rôle certain dans la
campagne. Il annoncera sa décision vers le 15 janvier.
Au final, Gilles Leclerc estime qu’il y aura entre 8 et 12 candidats officiels
à la présidentielle.