Zapping radio · 15 jan. 2007 à 11:32
Le CSA, Conseil supérieur de l'audiovisuel, est une autorité administrative indépendante créée en 1989. Il garantit en France l'exercice de la liberté de communication audiovisuelle. Il a la responsabilité notamment de veiller au temps de parole de chacun des candidats aux différentes élections à la radio comme sur les chaînes hertziennes. Néanmoins, certains politiques et en particulier François Bayrou, accusent la télévision de favoriser les deux principaux candidats à la présidentielle en les invitant plus régulièrement et en leur accordant de nombreux reportages.
Le 11 janvier dernier, Olivier Duhamel a fait sa chronique quotidienne sur France Culture, sur la répartition du temps de parole à la télévision et à la radio.
Selon lui, De Gaulle, qui se défiait des partis, a instauré une règle imposant à tous les candidats le même temps de parole. Mais en 1966, la situation était plus simple : il n'y avait que six candidats et deux chaînes de télévision publiques.
Aujourd'hui, la situation a évolué : les candidats sont très nombreux (il y en avait 16 en 2002, il risque d'y en avoir près de 10 pour cette prochaine élection) et les chaînes de radio et de télévision se sont multipliées. Le CSA a donc dû adopter de nouvelles règles. Le 7 novembre 2006, il a précisé la situation en ce qui concerne la présidentielle. Ainsi, il faut distinguer trois périodes : la préliminaire entre le 1er décembre et le 20 mars, date de publication de la liste des candidats par le Conseil constitutionnel. La deuxième période s'étend jusqu'au 9 avril. Enfin la campagne se situe entre le 9 et 20 avril. Les chaînes doivent également respecter deux principes : l'équité et l'égalité. Le CSA doit donc veiller à ce que les chaînes respectent le même temps de parole (c'est-à-dire d'interventions des candidats et de leurs soutiens) et le même temps d'antenne (les moments consacrés à un candidat).
Au premier mois de contrôle, les chiffres ont beaucoup varié selon les chaînes. Pour les deux principaux candidats, sur TF1, ils représentent 36% du temps d'antenne, sur France 3, 40%, sur Canal+, 49%, sur France 2, 57% et sur M6, 59%.
Selon Alain Duhamel, l'équité semble respectée puisque Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy représentent près de la moitié de l'électorat. Il paraît donc légitime de leur laisser plus de temps de parole qu'à des petits candidats.
C'est pourquoi, le principe d'égalité stricte ne serait pas possible car on ne pourrait pas organiser d'émissions de débats politiques avec autant de candidats.
