Revue de presse · 17 jan. 2007 à 16:54
Aujourd'hui, l'ensemble de la presse revient sur l'adoption par l'Assemblée Nationale du statut pénal du chef de l'Etat et sur la question du patrimoine des candidats à l'élection présidentielle. Par ailleurs, à gauche, le trou d'air de la campagne de Ségolène Royal commence à inquiéter. A droite, au contraire, le moral des députés est meilleur suite au bon début de campagne de Sarkozy. A l'UDF également, l'heure est à la satisfaction. Dans un dernier sondage qui vient de paraître, Bayrou devance Le Pen pour la 1ere fois. Enfin, à l'extrême gauche, José Bové entretient le suspense et Arlette Laguiller dénonce la bipolarisation.
Le projet de loi constitutionnelle sur le statut pénal du chef de l'Etat a été adopté hier par l'Assemblée Nationale. En cas de « manquement aux devoirs du chef de l'État manifestement incompatible avec l'exercice de son mandat »
, le président pourra être destitué par un vote du congrès (Assemblée Nationale et Sénat) à la majorité des 2/3. Le texte a longtemps été discuté pour éviter que ce nouveau processus devienne une arme politique contre le président. Selon Libération, « L'Assemblée bétonne la procédure de destitution du président »
pour qu'elle reste une procédure exceptionnelle. Les deux partis, « UMP et PS ont approuvé »
cette réforme.
Suite à la polémique sur le paiement de l'ISF par Ségolène Royal, Le Figaro revient sur « l'opération transparence des candidats »
à propos de leur patrimoine. Ce matin, Ségolène Royal s'est longuement exprimée sur RTL. « Le PS dénonce un coup tordu des amis de Sarkozy »
renchérit Le Figaro. Ségolène Royal a reconnu payer l'ISF et invite chaque candidat à publier leur déclaration d'impôt. Sa déclaration a transformé les QG de campagne des candidats en cellule de crise. Les journalistes veulent connaître le patrimoine de tous les candidats. Chacun devrait donc rendre public leur déclaration. On sait déjà que Sarkozy s'acquitte de l'ISF.
Par le biais de son site debat2007, l'Institut de l'entreprise a réuni des experts pour évaluer le coût des programmes de l'UMP et du PS. Le Figaro, dans son article intitulé « Les programmes UMP et PS passés au crible »
, publie les principales conclusions de ce travail d'experts. Le coût du programme de l'UMP est évalué à 40 milliards d'euros net, quand l'équipe de Sarkozy prétend qu'il n'est que de 27 milliards. A gauche, le coût du programme du PS est évalué à 60 milliards d'euros mais comme il est prévu d'augmenter les impôts, le coût net devrait être de l'ordre de 40 milliards quand le PS l'a évalué à 30,7 milliards. La bataille des chiffres ne fait que commencer.
C'est à la Une du journal Le Monde : « Inquiétude au PS sur le trou d'air de la campagne Royal »
. Il règne comme un sentiment de flottement au PS. Hollande annonce une hausse des impôts ce qui est aussitôt démenti par sa compagne, Ségolène Royal. Entre le parti et la candidate, il manque quelque chose. Les équipes se regardent en chiens de faïence. Les derniers sondages parus marquent un tassement de la candidate. Consciente de ces difficultés, Ségolène Royal cherche à reprendre la main. Elle et son équipe travaillent sur un discours un peu électrochoc, qui marquerait les esprits
Le Figaro l'assure : « Les députés UMP sont revigorés par l'entrée en campagne »
. « Emouvant, dense, impressionnant, très cohérent ». Les députés UMP n'avaient pas assez de mots, hier, pour rendre hommage au discours prononcé dimanche par Nicolas Sarkozy au congrès de la porte de Versailles.
De son côté, Dominique de Villepin a tenté de passer sous silence sa rivalité avec Sarkozy. Il a salué le discours de Sarkozy tout en affirmant sa différence. Il propose notamment d'« aller plus loin sur la défense de la laïcité »
.
Enfin, Jean-Louis Borloo, ministre de la cohésion sociale, a fait savoir qu'il « choisira son candidat en février »
.
Le Nouvel Obs nous apprend que « Bayrou est satisfait de devancer Le Pen »
. En effet, dans le dernier sondage IFOP-Paris Match, il est crédité de 12% d'intentions de vote au premier tour contre 10% pour Le Pen.
Même s'il ne se veut pas euphorique, il n'hésite pas à affirmer que « pour la première fois, on peut additionner de façon crédible des voix de la droite républicaine et de la gauche républicaine, pour changer les choses en France ».
« José Bové refuse le soutien de Dieudonné et entretient le suspense »
nous apprend Le Monde. Il envisage toujours de se présenter à l'élection présidentielle à conditions que Marie-George Buffet et Olivier Besancenot se retirent. C'est loin d'être fait.
Le NouvelObs nous apprend qu'Arlette Laguiller a bien ses 500 signatures. En revanche, elle « dénonce la bipolarisation fabriquée »
entre l'UMP et le PS.