Revue de presse · 20 jan. 2007 à 18:48
La campagne est lancée : Ségolène Royal était dans le nord de la France, Nicolas Sarkozy à Millau, François Bayrou à Clermont-Ferrand. Quant à José Bové et Nicolas Hulot, ils hésitent toujours à se présenter. Mais le suspense touche à sa fin pour l'animateur de télévision puisqu'il annoncera sa décision lundi 22 janvier, au 20h de TF1.
"Royal va à Lille chercher le soutien d'Aubry"
titre le Figaro. Libération confirme que "Royal prend un bol d'air d'unité socialiste dans le nord"
. Après la polémique sur la fiscalité, l'ISF et la mise à l'écart de son porte-parole, Arnaud Montebourg, Ségolène Royal devait donner un nouvel élan à sa campagne. Elle s'est donc rendue dans le nord, région où elle peut compter sur le soutien indéfectible de l'ancien Premier ministre, Pierre Mauroy. Le PS s'interroge sur les débuts de campagne de Ségolène Royal. Il fallait donc montrer l'unité du parti derrière elle : hier, l'actrice principale de cette unité retrouvée était Martine Aubry. Malgré les critiques de Ségolène Royal à propos des 35h préparées par Aubry, cette dernière a apporté son soutien à Ségolène Royal. Et quand on lui rappelle leur différend, Martine Aubry élude la question : « L'important, c'est de parler de l'avenir. Ségolène a choisi un rapport aux Français qui n'est pas habituel. Il faut le respecter et s'y inscrire... ».
Le Figaro revient sur le déplacement de Nicolas Sarkozy à Millau dans un article intitulé "Sarkozy vante les réussites de la France"
. Après le Mont Saint Michel, il poursuit sa tournée sous le signe de la France éternelle et des réussites économiques. Interrogé sur la campagne des socialistes et la publication tardive du programme de Ségolène Royal mi-février, il a ironisé en déclarant : « Elle me laisse occuper le terrain et parler du travail et des travailleurs. La politique est un métier, cela consiste à dire ce que l'on pense dans des discours. »
Mais Le Figaro oublie de mentionner que Nicolas Sarkozy pratique un mélange des genres douteux. En effet, revenant sur ce déplacement, Libération précise que c'est "Le ministre de l'Intérieur [qui] est en campagne à Millau"
. En effet, le déplacement était pris en charge financièrement par le ministère de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire, manière de faire payer à l'Etat un bout de campagne présidentielle.
Le Monde nous annonce que "François Bayrou veut donner la parole aux sans-pouvoir"
. Lors d'un meeting à Clermont-Ferrand, il a opposé les 100 000 personnes qui feraient partie du monde du pouvoir politique, économique et médiatique et qui seraient la France officielle présentée à la télévision aux 63,4 millions de Français qui vivraient une réalité différente. Non sans succès, il poursuit sa campagne axée sur le rejet d'un match joué d'avance : Ségo/Sarko.
Sans avancer de propositions concrètes, il a critiqué "les 35h payées 35" des socialistes et rappelé que les deux priorités doivent être l'Education nationale et la réduction de la dette.
La campagne présidentielle pourrait débuter le 22 février et non le 1er mars. En effet, Le Monde nous apprend que "la récolte des parrainages serait allongée d'une semaine"
. Jacques Chirac devrait trancher la question dans les prochains jours.
"Les anti-libéraux poussent encore Bové à se présenter"
précise Le Figaro quand Libération est plus affirmatif : "Bové en campagne auprès des collectifs anti-libéraux"
.
Du côté des écologistes, l'éventuelle candidature de Nicolas Hulot suscite de plus en plus d'inquiétude. Et libération de titrer "Verts de trouille en attendant Hulot"
.