Revue de presse · 24 jan. 2007 à 11:21
La revue de presse reflète la bipolarisation de la vie politique ce qui explique que Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal y occupent une place importante. Régulièrement, nous renverserons donc volontairement la hiérarchie de l'information. On commence donc aujourd'hui par Marie-George Buffet à Bercy, Bayrou qui se voit au deuxième tour et Nicolas Hulot qui serait en froid avec TF1. Enfin, Ségolène Royal a suscité une nouvelle polémique avec ses propos sur la souveraineté du Québec et les propositions fiscales de Nicolas sarkozy sont très critiquées.
"Buffet remplit le zénith et cherche sa place"
annonce Libération et Le Figaro ajoute que "Buffet veut ignorer la menace Bové"
. Marie-George Buffet était donc au zénith hier soir. Et a priori, il n'y avait pas foule : « Au bon temps du PCF, le Zénith se remplissait avec la région parisienne, après on a élargi au Loiret, à la Normandie et à la Picardie. Mais pour celui-ci on a organisé des départs collectifs depuis 76 départements » explique un élu de la région parisienne.
A l'approche de la présidentielle, l'Extrême gauche est divisée puisqu'il y a déjà 4 candidats : Arlette Laguiller (LO), Olivier Besancenot (LCR), Gérard Schivardi (Parti des travailleurs), et elle. Du coup, les sondages sont très mauvais à cause de cet éparpillement des voix. Et si José Bové se présente également, ça ferait 5 candidats. Le risque d'un score ridicule au premier tour n'est donc plus à écarter. Pour faire la différence, elle avance donc des mesures révolutionnaires comme la multiplication par
3 de l'Impôt de Solidarité de la Fortune.
"Bayrou se voit l'un des trois vainqueurs possibles"
nous annonce Le Figaro. Crédité d'environ 10% des voix, il répète sans cesse qu'il y a eu des surprises à chaque élection. Pour réussir ce coup de force d'être au second tour, il veut attirer les électeurs de gauche déçus par la campagne de Ségolène Royal et ceux de droite inquiets par Nicolas Sarkozy. Pour l'instant, la campagne se déroule comme prévu : « sur notre tableau de route, on s'était dit que fin janvier, il fallait doubler Le Pen. C'est presque fait » précise un proche de Bayrou.
C'est le journal Le Monde qui révèle l'information : "Les relations entre l'animateur et la direction de TF1 se sont dégradées"
. TF1 dément. Mais des signes ne trompent pas : en novembre, le PDG de TF1 avait appelé Hulot pour lui exprimer sa désapprobation totale quant à son éventuelle candidature. Le 1er janvier, TF1 a mis Nicolas Hulot en disponibilité avec suspension de salaire, ce que l'animateur n'a pas apprécié. Mais suite à l'annonce de son retrait, la chaîne de télévision entend reprendre sa collaboration avec l'auteur du pacte écologique. Fin de l'épisode ?
Ségolène Royal a rencontré le principal dirigeant du parti québécois qui est en faveur de l'indépendance du Québec. A cette occasion, elle a rappelé que le Québec était libre et souverain et que les Québécois décideront librement de leur destin. En clair, elle en viendrait presque à soutenir l'indépendance du Québec. Aussitôt, le Premier ministre canadien a condamné violemment les déclarations de la candidate socialiste. Toute la presse s'en fait l'écho ce matin : "Ses propos provoquent un tollé au Canada"
annonce Le Figaro, "Madame Royal essuie les critiques du Premier ministre canadien"
confirme Le Monde.
Ce n'est pas la première fois que des propos de Ségolène Royal provoquent la polémique. Le Figaro, journal de droite, fait le bilan : "Diplomatie : Royal multiplie les faux pas"
.
Du coup, la candidate renforce son équipe de campagne, notamment sur les questions diplomatiques. Ainsi, à la veille de son départ aux Antilles, "Royal recrute outre-mer avant d'y aller vraiment"
selon Libération. Christiane Taubira intègre le staff de la candidate et prépare activement le déplacement de Ségolène Royal.
Critiquée sur les questions diplomatiques, elle l'est aussi à propos de ses "débats participatifs". Dans une tribune publiée par le journal Le Monde, Michel Godet s'interroge à propos de ces débats : "Démocratie ou démagogie ?"
. Il considère que "si l'on n'y prend garde, la démocratie participative peut consacrer le triomphe des égoïsmes individuels à court terme (seules sont injustes les inégalités dont on ne profite pas !) au détriment des intérêts collectifs à long terme."
A la une de Libération : "ISF, la tromperie de Sarkozy"
. Il a affirmé ne pas vouloir le supprimer mais, selon Libération, en une phrase, il a prononcé la mort de cet impôt : « à ceux qui paient l'ISF de déduire une somme de cet impôt, par exemple jusqu'à 50 000 euros, à condition de l'investir dans les PME ». Dis plus clairement, les contribuables les plus aisés ne paieraient plus d'ISF s'ils investissaient dans les PME.
