Revue de presse · 26 jan. 2007 à 20:59
La campagne devait être apaisée. Ségolène Royal refusait d'attaquer directement Nicolas Sarkozy. Celui-ci voulait s'en tenir à une bataille électorale programme contre programme et éviter de tomber dans la polémique. C'était les bonnes résolutions de 2007. Elle ne sont plus tenues depuis cette semaine : les RG de Sarkozy, les procès en incompétence d'une candidate qui multiplie les bourdes, des états-majors sur les dents qui répondent à chaque attaque. La campagne présidentielle vient vraiment de débuter.
Coup sur coup, Ségolène Royal aura été piégé à la radio et par téléphone. Dans les deux cas, la candidate socialiste a fait preuve de légèreté. Dans son article intitulé "Les sous-marins piégeurs pour Ségolène Royal"
, Libération nous raconte comment la candidate socialiste n'a pas su répondre à une question piège du journaliste de RMC sur le nombre de sous-marins nucléaires que possède la France. Elle répond 1, puis 2. En réalité, la France en possède 4. Nicolas Sarkozy n'a pas fait de commentaires mais il s'est exprimé lui aussi sur les questions de défense en affirmant qu'il voulait "impliquer plus le Parlement dans la politique de défense"
selon Le Monde.
Autre sujet du jour, on apprend que "Ségolène Royal a été piégée par l'imitateur Gérald Dahan"
. Ce dernier s'est fait passer pour le Premier ministre canadien. Au cours de la conversation sur la question de l'indépendance du Québec, il dit à Ségolène Royal "c'est comme si nous, on disait 'il faut que la Corse soit indépendante". Aussitôt, elle répond hilare, "les Français ne seraient pas contre d'ailleurs. Ne répétez pas cela. Cela va encore faire un incident, ce coup-là en France. C'est secret". Et voilà que la candidate PS évoque l'indépendance de la Corse. Aussitôt, ces propos ont été condamnés par le camp d'en face, comme le souligne le Nouvelobs dans son article intitulé "Royal, piégée par Dahan, suscite l'indignation de l'UMP"
. Et Nicolas Sarkozy de conclure, cinglant, "Pour moi, la Corse n'est pas un sujet de plaisanterie, spécialement quand je parle avec un Premier ministre d'un autre pays".
"La campagne tourne à l'orage"
titre Le Figaro. Nicolas Sarkozy dément avoir demandé aux renseignements généraux des informations sur Bruno Rebelle, ancien responsable de Greenpeace, et conseiller de Ségolène Royal sur les questions d'environnement. Côté PS, on dénonce les méthodes du ministre de l'Intérieur qui abuserait de sa fonction pour faire campagne pour enquêter sur ses adversaires. Libération affirme que "Sarko porte une casquette de trop"
.
Cette affaire des RG rebondit dans Le Monde puisque "le frère de Ségolène Royal affirme que les RG se sont intéressés à lui"
. Décidément.
En déplacement dans l'Aisne, "Sarkozy travaille son côté popu"
selon Libération. Evoquant les travailleurs, il affirme que "la gauche les a trahis et abandonnés". D'ailleurs, Le Monde confirme la stratégie du candidat de la droite : "Favori des patrons, Sarkozy veut aussi séduire les ouvriers"
.
Sur les questions économiques et sociales, "Ségolène Royal veut abroger le CNE et réformer les 35 heures"
sans plus de précisions.
En cette fin de semaine, la candidate socialiste est "en tournée aux Antilles"
précise Le Figaro. Accompagnée de Christiane Taubira, elle compte bien réussir ce déplacement.
En déplacement à Orléans, François Bayrou a développés "son programme en six E"
: Emploi, écologie, éducation, économie, exclusion, Europe. Les priorités sont définies mais il reste à attendre des propositions concrètes, qui pour l'instant, ne viennent pas. En tout cas, en raison des bons sondages, Le Figaro titre "Bayrou croit deviner un tournant"
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