Revue de presse · 28 jan. 2007 à 18:36
A la Une du journal du dimanche, François Bayrou. Les sondages lui sont de plus en plus favorables. Il profite des difficultés de Ségolène Royal. A lire également : le voyage aux Antilles de la candidate socialiste, la stratégie de José Bové.
C'est ce qu'exprime François Bayrou suite à la publication de plusieurs sondages qui lui créditent entre 10% et 13% d'intentions de vote, le faisant passer devant Jean-Marie Le Pen. Pour faire la différence, François Bayrou propose une troisième voie en se justifiant ainsi "Depuis 1978, gauche et droite se sont inexorablement succédé, les uns n'ayant de cesse de démolir ce que venaient de mettre sur pied les autres. On a vu les limites de cet aller-retour : un pays ruiné, écrasé par la dette". Il critique les propositions aux coûts exorbitants des deux principaux candidats, Royal et Sarkozy, alors que la dette s'élève à 1 153 milliards d'euros. De son côté, François Bayrou a un programme surnommé "les 6 E" : Emploi, Education, Economie, Europe, Environnement, Endettement. Il dévoilera ses propositions plus précisément courant février. Mais la marche vers l'Elysée s'annonce difficile. Ainsi, depuis quelques semaines, plusieurs députés UDF ont rallié Nicolas Sarkozy. Le dernier en date est Christian Blanc. Bayrou dénonce ces manoeuvres et pensent pouvoir maintenir, malgré tout, la cohésion de son groupe composé de 28 députés, 32 sénateurs et 11 députés européens. Parmi ses thèmes de campagne, il compte bien mettre en avant la nécessité d'un Etat "honnête et sincère" et rétablir la confiance entre les Français et la politique. Et quand on lui fait remarquer qu'il n'évoque jamais Jacques Chirac dans ses meetings, il répond cinglant : "Si je n'en parle pas, ou à peine, ce n'est pas pour le ménager, c'est parce que son époque est révolue".
Dans un sondage IFOP/JDD, 75% des Français considèrent qu'il est courageux. Ce bon chiffre cache quelques faiblesses : ils ne sont que 37% à considérer qu'il a la stature d'un homme d'Etat. Quant à son entrée en campagne, lors de sa déclaration de candidature dans les Pyrénées, n'a pas marqué les esprits, sans doute en raison de l'absence de propositions concrètes. Pour l'instant, il s'en tient à quelques principes : pour un Etat honnête et mettre un terme à la bipolarisation. C'est un peu court.
Face aux difficultés, Ségolène Royal tient bon. En voyage en Guadeloupe, elle s'est présentée comme "une femme debout". Depuis son trou d'air dans les sondages, on constate un changement de son attitude : désormais, elle attaque de front son principal adversaire, Nicolas Sarkozy. Elle a notamment déclaré qu'en "cette fin de règne interminable, ceux qui devraient garantir la transparence et le bon fonctionnement de l'Etat manquent à leur devoir", allusion directe à Nicolas Sarkozy et à la polémique sur les RG. Sur le fond, elle devrait faire ses propositions le 11 février. Une salle de 7 000 places a déjà été louée à Montreuil.
Jeudi prochain, José Bové doit annoncer sa candidature. Il est revenu dans la course grâce à une pétition qui a recueilli plus de 30 000 signatures lui demandant de se lancer pour représenter les anti-libéraux. En une semaine, son équipe a déjà recueilli 200 parrainages d'élus. Dans un mois, début mars, si sa campagne rencontre un grand écho, il poursuit, si sa candidature ne décolle pas dans les sondages, il pourrait renoncer. Le Journal du Dimanche fait d'ailleurs remarquer qu'il s'agit d'une "stratégie surprenante d'envisager un désistement... avant même d'être officiellement candidat". En tout cas, les préparatifs à sa campagne se poursuivent. Il pourrait avoir comme slogan : "Un nouveau monde est possible".
Articles sur Politique.net
- Biographie de François Bayrou
- François Bayrou explique sa stratégie sur France Inter
Sur le web
- Site du Journal du Dimanche
- Site de campagne de François Bayrou
