La Semaine politique · 28 jan. 2007 à 20:46
Afin de pouvoir suivre et mieux comprendre l'actualité politique, Politique.net fait un rapide rappel des événements majeurs de la semaine.
Semaine importante pour les Verts puisque lundi 22 janvier, Nicolas Hulot a annoncé qu'il ne se présenterait pas à l'élection présidentielle affirmant qu'il faisait confiance aux différents partis qui ont voté son pacte économique. Et vendredi 26 janvier, Dominique Voynet a lancé officiellement sa campagne à Nantes.
Mardi 23 janvier, grâce au retrait de Nicolas Hulot, les Verts se disent soulagés. Néanmoins, la candidate plafonne à 2% des intentions de vote selon un sondage Ipsos.
Vendredi 26 janvier, Dominique Voynet a fait un meeting à Nantes pour lancer véritablement sa campagne. Elle a affirmé ne pas entrer dans les polémiques entre les deux principaux candidats mais s'attacher aux débats de fond. Ainsi, elle a proposé un pacte écologique qui à la différence de celui de Nicolas Hulot inclut des propositions socio-économiques. Son objectif est de se rapprocher du PS pour que, en cas de victoire de Ségolène Royal, les Verts obtiennent des ministères dans son gouvernement.
Lundi 22 janvier, le candidat UDF inaugurait une nouvelle émission politique sur France Inter qui consacre une matinée hebdomadaire à un candidat aux élections présidentielles. Au cours de sa prestation, François Bayrou est revenu sur la bipolarisation et ne souhaite pas de remaniement des impôts. Il faut simplement « être sérieux avec les dépenses ».
Lors de son déplacement à Orléans, François Bayrou a développé son « son programme en six E » : Emploi, écologie, éducation, économie, exclusion, Europe sans pour autant donner pour le moment de propositions concrètes.
Samedi 27 janvier, on apprend que François Bayrou a gagné de nouveaux électeurs déçus par les deux principaux candidats mais a perdu des députés UDF partis rejoindre Nicolas Sarkozy en échange de circonscriptions gagnables aux élections législatives.
Ségolène Royal a rencontré cette semaine de nombreuses embûches : problèmes avec le RG, bourdes sur l'indépendance du Québec et de la Corse... Les sondages s'en ressentent.
Mercredi 24 janvier, en effet, Ségolène Royal a rencontré le principal dirigeant du parti québécois qui est en faveur de l'indépendance du Québec. En déclarant que le Québec est « libre et souverain », elle prend position implicitement pour l'organisation d'u n référendum sur l'indépendance. Ses propos provoquent un tollé au Canada.
Afin d'éviter de nouvelles bourdes, Ségolène Royal décide de s'entourer d'une équipe renforcée, notamment sur les questions diplomatiques. Christiane Taubira, par exemple, la rejoint et prépare son déplacement aux Antilles.
La polémique : l'enquête des RG sur un membre de l'équipe de Ségolène Royal.
Jeudi 25 janvier, les Renseignements généraux auraient enquêté sur un conseiller pour l'environnement, Bruno Rebelle, ancien responsable de Greenpeace. Nicolas Sarkozy est pointé du doigt en tant que candidat aux élections présidentielles et surtout ministre de l'Intérieur. Dans son éditorial, Le Monde lui conseille de démissionner du gouvernement. Nicolas Sarkozy dément avoir fait toute demande aux RG, mais Le Monde nous apprend que le candidat aurait créé une « cellule ripostes » qui scrute la campagne de Ségolène Royal et relève tout ce qui pourrait être utilisé contre elle.
On apprend ainsi que Ségolène Royal baisse dans les sondages : selon l'organisme BVA, elle perdrait 8 points avec 27% d'intention de vote au premier tour contre 33% pour Nicolas Sarkozy.
Vendredi 26 janvier, on annonce que la candidate aura été deux fois piégée. D'abord, sur RMC Info, Jean-Jacques Bourdin lui demande combien la France possède de sous-marins nucléaires : elle répond au hasard qu'il n'y en a qu'un alors qu'il y en a quatre en réalité. Ensuite, l'imitateur Gérald Dahan l'a piégée en se faisant passer pour le Premier ministre canadien. Tandis qu'il lui reproche ses propos sur le Québec en argumentant sur le fait que le Canada ne se prononcerait pas sur l'indépendance de la Corse, Ségolène Royal, légère et en confiance lui répond : « les Français ne seraient pas contre d'ailleurs. Ne répétez pas cela. Cela va encore faire un incident, ce coup-là en France. C'est secret ». L'UMP s'est indigné de ces propos affirmant qu'il ne fallait pas plaisanter avec un sujet aussi délicat que la Corse.
Cette semaine, concrètement, il ne s'est pas passé grand-chose... Les médias, en tout cas, se sont concentrés sur les stratégies et pièges supposés du candidat Nicolas Sarkozy.
Mardi 23 janvier, dans un entretien au journal Le Monde, Nicolas Sarkozy annonce son programme en matière fiscale : il veut en effet réduire les prélèvements obligatoires de 4%, faire en sorte que les entreprises ne cotisent plus sur les heures supplémentaires et exonérer d'impôts sur le revenu les heures supplémentaires des salariés, enfin, payer à 25% en plus les heures supplémentaires. Pour réduire la dette, il souhaite ne pas remplacer les fonctionnaires partant à la retraite et supprimer les organismes publics inutiles. Enfin, il compte supprimer les droits de succession pour 95% des Français.
Mercredi 24 janvier, Nicolas Sarkozy a proposé de déduire de l'ISF l'argent investi dans des PME. Selon Libération, cela reviendrait, de fait, à supprimer cet impôt.
Vendredi 26 janvier, Nicolas Sarkozy est en déplacement dans l'Aisne. Son objectif ? Séduire les travailleurs.
Marie-George Buffet était mardi 23 janvier en meeting au Zénith. Elle y a annoncé des mesures révolutionnaires, afin de se démarquer des autres candidats d'extrême-gauche comme la multiplication par 3 de l'Impôt de Solidarité sur la Fortune.