Revue de presse · 30 jan. 2007 à 21:02
A la Une de Libération aujourd'hui : "Gauche, qu'as-tu fait de tes profs ?" Libération constate que les enseignants, d'ordinaire à gauche, s'interrogent sur leur engagement et se méfient notamment des propositions du PS. A droite, de nouvelles tensions apparaissent après la brève accalmie de la semaine dernière : Jacques Chirac a ordonné à la ministre de la défense de ne pas accompagner Nicolas Sarkozy pour son déplacement à Londres, aujourd'hui. Quant à Dominique de Villepin, il a tenu un séminaire gouvernemental avec tous ses ministres pour rappeler qu'il entend peser à droite sur la campagne. Enfin, à l'UDF, François Bayrou se réjouit des bons sondages et à l'extrême gauche, Marie-George Buffet espère toujours que José Bové renoncera à se présenter.
"Le coeur des profs bat moins fort à gauche"
titre Libération. Le quotidien affirme qu'en 2002, les enseignants avaient lâché Jospin. Mais malgré le choc du 21 avril et l'absence du candidat de gauche au second tour, il n'est pas certain que les profs soutiennent la candidate socialiste, notamment en raison de ses positions sur "les 35 heures au collège" exprimées dans une vidéo qui a circulé sur le net. Cette méfiance des profs à l'égard de la gauche date de 1997 et des manifestations contre Claude Allègre qui voulait "dégraisser le mammouth". Du coup, en 2002, selon Libération, 46% des enseignants ont voté à gauche dès le premier tour mais plutôt pour Jean-Pierre Chevènement. Pour autant, dans son article intitulé "Contre Sarkozy, oui, pour Royal, bof"
, les enseignants ne sont pas prêts à voter Nicolas Sarkozy. Un enseignant explique : « on est plutôt dans un sentiment d'accablement. Mais on se dit qu'avec la gauche, la matraque sera plus douce...». L'éditorial de Libé, intitulé "Considération"
résume finalement la situation : "Traumatisés par l'échec de leur grève de 2003, les enseignants aujourd'hui ont besoin de considération. C'est aussi le travail d'un candidat à la présidentielle que de la leur fournir."
"Chirac rappelle à l'ordre Alliot-Marie"
selon Le Figaro. Le président de la République a demandé au ministre de la Défense de ne pas accompagner Nicolas Sarkozy pour son déplacement à Londres. Jacques Chirac n'accepte pas que ses ministres participent à la campagne présidentielle de Sarkozy au détriment de leur travail ministériel.
De son côté, Dominique de Villepin a organisé un séminaire gouvernemental réunissant tous ses ministres. "Villepin veut peser à droite"
souligne Le Figaro. Il lui reste 3 mois à gouverner et ce séminaire lui a permis de faire un bilan du travail effectué depuis mai 2005. Mais depuis la désignation de Nicolas Sarkozy comme candidat officiel, Villepin ne trouve pas sa place. Il a refusé les propositions de circonscriptions pour les législatives de juin et n'affiche, pour l'instant, aucune ambition pour la suite.
"Bayrou, le troisième homme ?"
s'interroge Le Figaro. Désormais crédité de 14% d'intentions de voix, la candidature de François Bayrou semble rencontrer un véritable écho au sein de la population. A coup sur, ses positions contre la bipolarisation imposée par les médias, TF1 en particulier, ont porté leur fruit. Pourtant, il ne pourra pas rester sur cette posture, il faudra bien faire des propositions concrètes.
"Buffet implore Bové de renoncer"
titre Le Figaro. Elle regrette la candidature de José Bové et estime que « c'est la candidature de trop ». En effet, s'il confirme sa candidature, il y aurait 5 candidats d'Extrême gauche : Buffet, Besancenot, Laguiller, Schivardi et José Bové. L'éparpillement des voix est à prévoir.