Revue de presse · 31 jan. 2007 à 14:43
A la Une du Figaro, Nicolas Sarkozy : "Mes valeurs : le travail, l'autorité, la responsabilité". Après un entretien lundi au quotidien Les Echos, le candidat de l'UMP poursuit donc son tour des journaux cette semaine. En 2006, Nicolas Sarkozy était déjà l'homme politique le plus médiatisé, selon le baromètre de Médiamétrie. En ce début d'année, les semaines se suivent et les polémiques s'enchaînent : selon le Canard Enchaîné, après le conseiller de Royal, les RG auraient enquêté sur le patrimoine de François Hollande et de la candidate socialiste.
"Nicolas Sarkozy : Travail, autorité, responsabilité"
. Dans un entretien au Figaro, Nicolas Sarkozy revient sur son programme et répond aux différentes critiques, notamment sur le coût de la réduction des impôts de 68 milliards. Il veut compenser cette baisse des recettes pour l'Etat en ne remplaçant qu'un fonctionnaire sur deux quand ils partent à la retraite, et en faisant beaucoup d'économies : moins financer de pré-retraites (5 milliards), réduire les dépenses de l'Etat pour aider les entreprises à passer aux 35h (17 milliards), réduire les dépenses de la formation professionnelle (23 milliards) et relancer la croissance.
Cet entretien au Figaro est le deuxième de la semaine de Sarkozy qui en avait accordé un, lundi dernier, au journal Les Echos. Rien d'étonnant puisque le candidat de la droite est omniprésent dans le champ médiatique, ce que confirme l'article du Figaro : "Nicolas Sarkozy, le plus médiatisé en 2006"
. L'UBM (Unité de Bruit Média) est calculée par Médiamétrie et tient compte du temps consacré à une personnalité sur un ensemble de 80 organes de presse. Nicolas Sarkozy a été le plus médiatisé, suivi de Jacques Chirac, Dominique de Villepin. Ségolène Royal est loin derrière.
Hier, Nicolas Sarkozy a rencontré le Premier ministre britannique, à Londres. Il a notamment rendu "hommage au pragmatisme de Tony Blair"
nous précise Le Monde. Et Nicolas Sarkozy de citer en exemple : "la résolution du problème irlandais, le plein-emploi, la modernisation du pays". De son côté, Libération ironise sur ce déplacement avec ce titre : "Sarkozy traverse la Manche pour sortir Blair de la sienne"
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A la sortie du 10 Downing Street, Nicolas Sarkozy a du se justifier sur l'information concernant le scooter de son fils, information reprise par Libération sous le titre "L'important scooter du fils du ministre"
. Des prélèvements ADN ont été effectués pour retrouver les auteurs du vol du scooter du fils du ministre de l'Intérieur. Dans une campagne où les coups sont devenus la règle, voilà une nouvelle polémique que s'empresse de relayer le Parti Socialiste, mais aussi François Bayrou pour qui il y a "deux poids, deux mesures". De son côté, "Sarkozy dénonce des attaques stupides"
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Nouvelle polémique ce matin : selon Le Canard Enchaîné, les Renseignements Généraux auraient enquêté sur le patrimoine de Hollande et Royal. Le Figaro s'étonne : "Le patrimoine de Royal et Hollande fiché par les RG ?"
. Le parti socialiste contre-attaque sur le mélange des genres de Nicolas Sarkozy à la fois ministre de l'intérieur et candidat. C'est pour cette raison, comme le souligne Le Monde, que "Le PS saisit le Conseil constitutionnel sur la double casquette de Nicolas Sarkozy"
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"Ségolène Royal ajuste sa campagne pour y inclure plus de politique"
selon Le Monde. Alors que son début de campagne était axé sur le thème consensuel du "débat participatif", Royal a promis de faire une campagne plus politique en rappelant le clivage gauche/droite et en critiquant les propositions de Nicolas Sarkozy. Revenant sur les avancées historiques faites par la gauche au cours de l'histoire, elle a déclaré : "C'est la gauche qui a voulu la loi Taubira, en 2001, qui reconnaît l'esclavage comme un crime contre l'humanité", "C'est la gauche, en 1981, qui a réalisé l'égalité des droits sociaux dans les départements d'outre-mer".
Cet ajustement répond à la demande de plusieurs responsables socialistes, notamment Laurent Fabius. Ainsi, le journal Le Figaro nous apprend que "Fabius presse Royal de faire campagne plus à gauche"
. Cette injonction correspond à une double inquiétude chez les Fabiusiens : les enseignants et les classes populaires seraient en train de se détacher de la candidate. Pour corriger le tir, certains responsables socialistes préconisent d'accélérer le calendrier pour faire des propositions avant le 11 février, date de l'annonce du programme de Ségolène Royal. Mais celle-ci maintient le cap : « Ceux qui doutent de ma méthode, j'arriverai à les convaincre » a-t-elle déclaré.
Dans un tout autre registre, l'exclusion de Georges Frêche du PS pour ses propos sur les noirs de l'équipe de France n'est pas une affaire close. Le Figaro annonce que "Frêche met en garde les élites pétrifiées du PS"
. Il dénonce un "procès stalinien" et ironise sur une campagne du PS mal engagée. Il considère que les responsables du PS n'ont pas tiré les leçons de la déroute du 21 avril 2002.
"Les intellectuels décryptent la société pour les candidats"
selon Le Monde. Beaucoup d'intellectuels rédigent des notes pour les candidats, participent à des débats et nourrissent leur réflexion. Et Le Monde de confirmer que "Depuis 2002, les colloques n'ont jamais été si fréquentés, les livres de chercheurs en sciences sociales si nombreux".
"Bayrou ne veut pas se laisser griser par ses bons sondages"
(Le Figaro). Malgré de bons sondages, il reste prudent. Il fustige le "jeu d'illusions" de Sarkozy et Royal et affirme que leurs promesses seront intenables avec un déficit de plus de 1000 milliards d'euros. Il prend le simple exemple du programme de l'UMP : 68 milliards de baisse d'impôts et 60 milliards de nouvelles dépenses. Inapplicable selon lui.
"Villepin veut une place centrale dans la campagne"
(Le Figaro). De manière très surprenante, le Premier ministre a pris la défense de Nicolas Sarkozy, à trois reprises, hier, lors de sa conférence de presse mensuelle. Il entend désormais participer à la campagne et ne pas être mis à l'écart. Contraint et forcé, il doit donc faire le service minimum pour Nicolas Sarkozy.
"Bataille de chiffres autour de la baisse du chômage"
(Le Monde). Le gouvernement annonce une baisse sans précédent du taux de chômage, un taux qui serait au plus bas depuis 2001. Mais de nombreux experts dénoncent ce chiffre qui aurait baissé essentiellement suite aux nombreuses radiations des chômeurs de la liste de l'ANPE. Quand un chômeur refuse plusieurs propositions d'emplois, il est effacé des listes et n'est plus comptabilisé comme chômeurs... alors qu'il cherche toujours du travail.
"Avec Marine Le Pen, le FN invente le parti à visage unique"
(Libération). La fille de Jean-Marie Le Pen est désormais présente dans toutes les émissions politiques : France 5, Direct 8, RTL, France 3. Marine Le Pen est partout. Quant à Jean-Marie Le Pen, il se ménage et se réserve des confrontations avec les autres présidentiables.