Revue de presse · 5 fév. 2007 à 11:17
A la Une de Libération : "La méthode Royal à l'épreuve". Près de 4000 "débats participatifs" ont eu lieu. Dimanche, Ségolène Royal doit en faire la synthèse dans un discours programme très attendu. D'ores et déjà, l'équipe de Ségolène Royal tente de minimiser la journée du 11 février 2007, craignant un espoir déçu. On apprend également dans le journal que le PS entend renforcer les critiques sur Nicolas Sarkozy à propos de son mélange des genres entre ministre et candidat.
A la Une du Figaro, Sarkozy creuse l'écart avec Ségolène Royal. Ce soir, le candidat de l'UMP sera en direct sur TF1 et devra répondre à un panel représentatif de 100 Français. L'exercice s'annonce périlleux. Par ailleurs, son conseiller politique, François Fillon, considère qu'il est temps de "tourner la page" Chirac et se prononce toujours pour "la rupture" avec la politique actuelle alors que ce mot a été abandonné du vocabulaire de Sarkozy.
A l'UDF, "la percée de François Bayrou en fait une cible pour ses adversaires" annonce Le Figaro. Crédité d'un score à deux chiffres (environ 13% d'intentions de vote), il risque de subir les attaques de ses adversaires.
Du côté du Front National, Jean-Marie Le Pen a annoncé avoir récolté entre 430 et 450 promesses de signatures. Sa candidature n'est donc toujours pas assurée.
"L'usine à idées qui produit le projet Royal" titre Libération. Ce week-end, une première synthèse des débats participatifs est remontée jusqu'à la candidate. Objectif : Dimanche 11 février. Elle doit présenter son programme inspiré de celui du PS mais aménagé suite à tous ces débats participatifs. Libération revient sur le déroulement de ces débats participatifs en prenant l'exemple de Lille et de Tours.
Dans une interview au quotidien, un professeur de l'Institut d'Etude politique analyse la méthode de Ségolène Royal et ses débats participatifs. Dans cet article, intitulé "En France, la tradition politique fustige le leader qui suit l'opinion", on apprend ainsi que ces débats ont un certain succès et montrent des hommes et des femmes politiques à l'écoute du peuple mais que dans le même temps, la synthèse demeure impossible. Ainsi, alors que Ségolène Royal avait annoncé la publication d'un livre participatif, rédigé grâce aux contributions des citoyens, seuls les deux premiers chapitres ont été publiés. Cet échec rappelle qu'on ne peut élaborer un projet politique cohérent qu'avec un minimum d'idées communes.
Du côté du PS, on entend multiplier les attaques contre Nicolas Sarkozy. Dans un article intitulé "Le PS ébouriffé par la double casquette de Sarkozy", Libération raconte que le PS a bien l'intention de demander la démission de Nicolas Sarkozy jusqu'à ce qu'il est quitté Place Beauvau car, selon le porte-parole, Julien Dray, entre le ministère et la candidature, « C'est une confusion des genres, et des moyens, permanente ».
Dans le dernier baromètre TNS/Sofres, Nicolas Sarkozy accentue son avance sur Ségolène Royal. Au premier tour, il arriverait en tête avec 31% des voix, et au second tour, il gagnerait avec 53% des voix contre 47% pour Ségolène Royal. Toutefois, les Français considèrent que la campagne électorale ne répond à leurs attentes et Le Figaro de d'en conclure que lorsqu'une pièce "est mauvaise, la responsabilité en incombe souvent aux premiers rôles. François Bayrou, qui s'est dévolu celui de critique du duel Sarkozy-Royal, est le principal bénéficiaire de la lassitude du public".
De son côté, François Fillon, conseiller politique de Nicolas Sarkozy, considère qu'il est temps de "tourner la page Chirac" (Le Figaro). Il range désormais Jacques Chirac dans le rayon histoire. François Fillon, que l'on pressent comme Premier ministre en cas de victoire de Sarkozy, assume également l'idée de rupture dans la manière de gouverner.
Quant à Nicolas Sarkozy, il est l'invité ce soir de l'émission politique de TF1 à 20h50 : "J'ai une question à vous poser".
"La percée de Bayrou en fait une cible pour ses adversaires" (Le Figaro). Crédité de 13% d'intentions de vote, François Bayrou est devenu la cible du PS, de l'UMP et du FN. Entre autres amabilités, cette phrase cinglante de Jean-François Copé : « C'est un homme qui se dit au centre mais n'a que des idées de droite » et « sa spécificité, on la cherche sur le fond ».
"Signatures : Le Pen s'approche de Cythère" (Le Figaro). Avec environ 450 promesses de signatures d'élus, Jean-Marie Le Pen rame pour obtenir les 500 signatures pour pouvoir se présenter. Pour expliquer la situation, il a déclaré en parlant de lui et de ses partisans : "nous nous approchons de Cythère doucement" en référence à l'île grecque idyllique.
"Le 14 février, Jacques Chirac se livre à Pierre Péan" (Le Figaro). Le secret était bien gardé. La semaine prochaine, Pierre Péan publie une biographie de Jacques Chirac qui accordé quelques entretiens au journaliste. Il y parle notamment de son parcours politique mais aussi, pour la première fois, de sa vie privée. Ouvrage surprise pour une candidature surprise ?
