Revue de presse du Dimanche 18 février 2007

Revue de presse · 18 fév. 2007 à 19:40

Interview de Bernard Tapie

A la Une du Journal du Dimanche : "La présidentielle est-elle jouée ?". C'est la question posée pour le dernier sondage IFOP/JDD et contre toute attente, malgré des sondages qui indiquent la nette avance de Nicolas Sarkozy, 79% des personnes interrogées considèrent que rien n'est joué. Dans cette édition du JDD, on apprend également que l'euphorie gagne le camp Sarkozy tandis que François Hollande tente de mieux organiser la campagne de Ségolène Royal. Côté FN, le JDD revient sur le mystère Le Pen : les sondages sont mitigés et les 500 signatures ne sont toujours pas réunies.
A la Une du Parisien Dimanche : "Le coup de gueule de Tapie". Dans un entretien sans langue de bois, Bernard Tapie critique la campagne de Ségolène Royal et prodigue ses conseils pour éviter la défaite qui s'annonce depuis un mois.

La campagne n'est pas gagnée

79% des Français estiment que l'élection présidentielle n'est pas encore jouée malgré les sondages qui indiquent une nette avance de Nicolas Sarkozy. Et le JDD de revenir sur les précédents scrutins : en 1995, à deux mois du premier tour, Edouard Balladur était donné gagnant. En 2002, à six semaines du premier tour, Lionel Jospin devait l'emporter par 52% contre 48% pour Jacques Chirac. On connaît la suite.

A droite : l'Euphorie gagne le camp Sarkozy

Même si François Fillon, conseiller de Nicolas Sarkozy et futur Premier ministre en cas de victoire de la droite, refuse d'admettre que l'élection est bien engagée, l'équipe de Sarkozy a du mal a caché son triomphalisme. Le candidat de l'UMP le reconnaît lui-même. En déplacement à La Réunion, il a notamment déclaré : "Cette élection, je commence à ne pas trop mal la sentir". Dans cette euphorie, certains commencent à se distribuer les postes : François Fillon serait Premier ministre, Brice Hortefeux serait au ministère de l'Intérieur, Claude Guéant au poste de secrétaire général de l'Elysée.
Dans un entretien au JDD, François Fillon revient sur le cafouillage de l'équipe de Sarkozy qui a tenté de revoir à la baisse le coût du programme de l'UMP. Il dément toute remise en cause, chiffre les dépenses dites d'investissement à 32 milliards d'euros. Seul petit détail : les baisses d'impôts ne sont plus prévus pour un quinquennat, mais pour deux, et étalés sur 10 ans. Dans les promesses, on n'est jamais trop prudent.

A gauche : François Hollande tente de jouer le chef d'orchestre

Le JDD a suivi François Hollande à Tulle, la ville de Corrèze dont il est maire. Il assume à la fois son rôle de maire, de Premier secrétaire du PS, de député. Il tente de coordonner toutes les équipes de campagne après les multiples cafouillages de communication. Il admet "un problème d'osmose dans les équipes" et promet d'aider Ségolène Royal à y remédier. Il est prévu qu'il anime 30 meetings pendant la campagne.

A gauche : Bernard Tapie lance un coup de gueule

Dans une interview accordée au Parisien Dimanche, Bernard Tapie annonce qu'il n'a pas encore choisi son candidat et donne des conseils à Ségolène Royal. Il considère que la campagne ne répond pas aux préoccupations des Français et explique l'enjeu de la campagne en ces termes : "Qu'allez-vous faire concrètement pour que la France ne soit plus le pays où l'on consomme le plus d'antidépresseurs, de somnifères et qui détient le record du monde des suicides ?".
Paradoxalement, alors que Bernard Tapie est un ancien homme politique et ancien homme d'affaire, il reproche au PS de mener une campagne marketing. Ainsi, Ségolène Royal a été choisi uniquement pour ses bons sondages, "ça s'appelle une étude de marché". Quant aux débats participatifs, ce serait "les têtes de gondoles" utilisées dans le commerce pour connaître le choix des consommateurs.
Selon lui, devant l'inexpérience de Ségolène Royal, la seule solution est de constituer une équipe de personnalités d'expérience. Or, pour l'instant, elle a choisi de mettre de côté Laurent Fabius, Dominique Strauss-kahn ou encore Lionel Jospin. Et quand le journaliste demande à Bernard Tapie si Ségolène Royal peut encore changer, il ironise : "Quand vous pouvez devenir la première femme présidente de la République dans l'histoire de France, cela mérite quelques efforts".

Extrême-droite : le mystère Le Pen

Jean-Marie Le Pen va bientôt avoir 79 ans, et cette campagne de 2007 débute difficilement. Crédité de 14% d'intentions de vote, il dispute la place de 3ème homme avec François Bayrou. Par ailleurs, malgré le soutien de Bruno Mégret qui s'était présenté en 2002, il peine à réunir les 500 signatures d'élus pour pouvoir se présenter. Celui-ci devait lui apporter 140 promesses de signatures mais il n'en apporté que 10. Petit coup de bluff de la part de celui qui est encore considéré comme un traître. Les deux mouvements, Front National et Mouvement National République, feront d'ailleurs une campagne séparée.
Malgré cela, l'optimisme est de rigueur. Le leader d'extrême droite multiplie les meetings, banquets et se partage les émissions de télévision avec sa fille, Marine Le Pen. Pourtant, les instituts de sondage sont formels : Nicolas Sarkozy mord sur l'électorat du FN. Selon l'IFOP, environ 30% de ceux qui ont voté Le Pen en 2002 assurent vouloir voter Sarkozy. Pour l'institut CSA, ce chiffre est de 10%. Quel que soit ce chiffre, il apparaît que la dernière campagne de Jean-Marie Le Pen s'annonce plus difficile que la précédente. Du moins, à deux mois du premier tour...

*** Liens

Sur le web
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- Site du Parisien Dimanche

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