Revue de presse · 19 fév. 2007 à 17:41
Aujourd'hui, Politique.net livre une nouvelle revue de presse politique qui se découpe en 3 temps : un résumé général de la presse française quotidienne et des Unes du jour, suivi d'un éclairage sur deux articles concernant des sujets souvent peu développés dans les médias, enfin, la dernière partie est une liste de liens pour suivre l'actu politique du jour en 5 clics.
L'objectif de cette nouvelle revue est de donner un condensé de l'information politique tout en privilégiant l'information qui n'est pas à la Une des quotidiens. Dans le cadre de l'élection présidentielle, il s'agit d'accorder un peu plus d'importance aux autres candidats et ne pas tomber dans une revue de presse quotidienne sarko-royaliste.
Bonne lecture !
A la Une du Figaro : "Sarkozy prend le large". Selon le dernier baromètre TNS-Sofres, Nicolas Sarkozy l'emporterait au second tour avec 55% des voix. C'est la première fois que le candidat de l'UMP atteint un tel score dans les sondages. Après le discours de Villepinte et ses 100 propositions, Ségolène Royal ne décolle pas. Alors qu'elle avait remporté la primaire au PS sur une position plus à droite (intervention de l'armée auprès des jeunes délinquants, critique des 35 heures), son virage à gauche déroute. Au final, lorsqu'on additionne toutes les voix de gauche d'Arlette Laguiller à Ségolène Royal, la gauche ne représente pas plus de 40% des voix, son niveau le plus bas depuis 1969.
A la Une de Libération, "Papon est mort, Le Pen est toujours vivant". En page intérieure, l'article intitulé "Le Pen, séducteur sur tous les fronts" revient sur la stratégie du leader d'extrême droite. Il espère de nouveau se retrouver au second tour et fait le pari qu'il retrouvera tous ses électeurs de 2002 ainsi que de nouveaux électeurs seront séduits par son discours qui se veut plus ouvert. Dernier exemple en date : l'affiche du FN avec une maghrébine. En consolidant son socle d'électeurs et en adoucissant son discours, il espère augmenter son score en avril prochain pour figurer au second tour. Toutefois, même s'il tente de corriger son discours, son programme reste le même, celui d'un parti d'extrême droite ultranationaliste aux mesures discriminatoires, pour ne pas dire plus.
"François Bayrou pourrait choisir un premier ministre de gauche" titre Le Monde. Le candidat centriste, crédité de 12% d'intentions de vote, a déclaré qu'il nommerait un gouvernement d'Union nationale composée de personnalités de droite et de gauche et qu'il verrait bien un Premier ministre de gauche. Hier soir, lors de l'émission de France 3 "France Europe Express", il a rendu hommage à Jean-Louis Borloo (UMP) et Dominique Strauss-kahn (PS). Avec une stratégie "ni droite, ni gauche", il espère faire la différence dans cette campagne marquée par la bipolarisation et l'omniprésence dans les médias de Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy. Suite à ces propos, les leaders du PS et de l'UMP se sont empressés de fustiger la position de François Bayrou. Jean-Pierre Chevènement a parlé de "manoeuvre de déstabilisation". Michèle Alliot-Marie a présenté la cohabitation droite-gauche davantage comme une contrainte que comme une solution.
"Télévision : le débat politique sera-t-il possible ?" titre L'Humanité. Le quotidien revient sur le sondage concernant le déroulement de la campagne électorale : 71% des Français considèrent que "le débat politique est de mauvaise qualité". L'humanité a désigné le coupable : la télévision. Ce média joue un rôle central : "un passage cathodique (exemple : le journal de 20 heures) compte autant, sinon plus, qu’un mois de porte-à-porte en province." Or, il n'y a plus de vrai débat à la télévision. Désormais, la course à l'audience incite les chaînes de télévision à inviter les "bons clients", ceux qui sont susceptibles de faire de l'audience : Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy. Cet impératif d'audimat explique également la banalisation du candidat Le Pen, invité dans toutes les émissions alors qu'il y a encore quelques années, les reportages et les journalistes n'hésitaient pas à souligner le caractère xénophobe et raciste du leader d'extrême droite.
1. "Nicolas Sarkozy prend le large" (Le Figaro). Il progresse au premier tour (33% d'intentions de vote) et creuse l'écart au second tour (55% contre 45% pour Ségolène Royal).
2. "Le Pen séduit sur tous les fronts" (Libération). Il espère figurer au second tour une nouvelle fois et tente d'élargir son électorat en adaptant son discours.
3. "Ségolène Royal veut remettre de la hiérarchie dans sa campagne" (Le Figaro). Elle doit annoncer une réorganisation de son équipe de campagne pour éviter les cafouillages de ces dernières semaines.
4. "La réforme du statut pénal du chef de l'Etat a été adoptée" (Le Figaro). Réunis en congrès à Versailles, les députés et les sénateurs viennent de valider la réforme constitutionnelle. Désormais, le chef de l'Etat peut être destitué selon une procédure précise.
5. "François Hollande reste calme dans la tempête" (Le Figaro). Le premier secrétaire du Parti socialiste tente de minimiser les faiblesses de la campagne de Ségolène Royal et affirme que la campagne ne fait que commencer.
