Revue de presse du 20 février 2007

Revue de presse · 20 fév. 2007 à 16:31

Le grand oral de Ségolène Royal

Les principaux titres de la presse quotidienne, zoom sur les programmes de Ségolène Royal, Nicolas Sarkozy et François Bayrou. Et retrouvez l'actualité politique en 5 clics.

A la Une de la presse

A la Une du journal Le Monde, "Une semaine cruciale pour Ségolène Royal". La candidate socialiste doit faire face à une série de mauvais sondages depuis la mi-janvier et l'entrée en campagne de Nicolas Sarkozy alors que ce sont justement les bons sondages qui constituaient sa principale force. Le doute commence à s'emparer des responsables socialistes. Cette semaine s'annonce donc décisive : émission hier soir, meeting à Rennes aujourd'hui, déplacement en Basse Normandie mercredi, annonce d'un nouveau staff de campagne jeudi. Ségolène Royal tente de reprendre en main sa campagne.

A la Une de Libération, "Royal se rattrape à l'oral". Le journal de gauche souligne la bonne prestation de Ségolène Royal lors de son émission "J'ai une question à vous poser". Devant près de 9 millions de téléspectateurs, la candidate socialiste a détaillé son programme sans aucune fausse note.

A la Une du Figaro, "Les promesses de Ségolène Royal". La candidate socialiste a multiplié les engagements sur la hausse des petites retraites, la création d'un service public de la petite enfance gratuit. Mais au-delà de ses promesses dont la question du financement n'a pas été abordée, elle a surtout joué sur la fibre de l'émotion, notamment avec un paraplégique présent sur le plateau ou encore lorsqu'elle a multiplié les confessions personnelles notamment sur "un de ses meilleurs amis" disparus dans des conditions douloureuses à propos du débat sur l'euthanasie.

Zoom sur le programme de François Bayrou, Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal

"Institutions, emploi... ce qui distingue François Bayrou de Nicolas Sarkozy" (Le Monde).
Sur beaucoup de sujets, les deux candidats ont une approche différente. A propos des institutions, François Bayrou veut davantage de pluralisme et laisser la place à tous les partis pour mettre fin à la bipolarisation UMP/PS. A cet égard, il est favorable à un scrutin proportionnel aux élections législatives pour que tous les partis sans exception soient représentés à l'Assemblée nationale. Nicolas Sarkozy est hostile à un scrutin proportionnel qui affaiblirait les grands partis.
Sur la politique économique, la priorité de François Bayrou est la baisse des déficits publics d'où un programme de dépenses de "seulement" 20 milliards d'euros quand le programme de Nicolas Sarkozy est évalué entre 30 et 50 milliards d'euros, notamment en raison des importantes baisses d'impôts prévus. François Bayrou, quant à lui, se refuse à faire des promesses qui ne sont pas tenables selon lui.
Sur le rôle des Petites et Moyennes Entreprises (PME), les deux candidats se rejoignent. Ils veulent réserver une partie des marchés publics aux PME pour aider les petites entreprises et éviter que les grands groupes soient favorisés car la plupart des créations d'emplois ont lieu dans les PME.

"A la télé, Royal a des réponses à donner" (Libération).
Elle a d'abord répondu à des questions sur l'inquiétude de la société face aux difficultés et a souligné dans sa réponse "le sentiment d'injustice" qui est vécu par beaucoup. Conformément à son pacte présidentiel, elle a annoncé une revalorisation des petites retraites, la création d'un service public de la petite enfance et l'obligation scolaire à partir de 3 ans pour "créer des milliers d'emplois non délocalisables. Au cours de l'émission, elle a également du répondre sur la place de François Hollande dans la campagne et pour l'après : "L'élection présidentielle n'est pas un gadget. Toute personnalité politique, et François Hollande a sa personnalité politique avec tous les talents qu'il a, sera utilisée".

L'actualité politique... en 5 clics

1. "François Bayrou fait des oeillades à la gauche" (Libération). Pour continuer à siphonner le réservoir d'électeurs de gauche, François Bayrou a déclaré pouvoir nommer un Premier ministre socialiste. Dans un récent sondage, François Bayrou battrait Ségolène Royal mais aussi Nicolas Sarkozy au second tour.

2. "Nicolas Sarkozy aussi réorganise son équipe" (Le Monde). Pensant la victoire assurée, des tensions apparaissent dans l'équipe de campagne de Sarkozy. Une réorganisation a eu lieu pour tenter d'associer tout le monde à la campagne et éviter les luttes d'ego.

3. "Discret comme un villepiniste" (Libération). L'hypothèse de la candidature de Dominique de Villepin étant levée, ses partisans hésitent à soutenir ouvertement Nicolas Sarkozy et s'interrogent sur leur rôle dans la campagne.

4. "Comment la gauche peut l'emporter" (L'humanité). Le quotidien fondé par Jean Jaurès analyse les difficultés de la gauche et de l'extrême gauche dans cette campagne présidentielle alors que la victoire semblait acquise : "il lui suffisait de surfer sur le mécontentement et le rejet de Sarkozy pour s'imposer".

5. "Parrainages : Le Pen affiche son inquiétude". A deux jours de l'ouverture officielle de la collecte des parrainages, Jean-Marie Le Pen disposerait de 460 à 500 signatures. Or, pour être l'abri d'éventuels désistements, il lui en faudrait 600 pour être certain de pouvoir se présenter.

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