La Semaine politique · 25 fév. 2007 à 22:22
Afin de mieux comprendre l'actualité politique, Politique.net fait un rappel des événements majeurs de la semaine. Cette semaine est essentiellement marquée par le retour en force de Ségolène Royal qui a fait une excellente prestation dans l'émission "J'ai une question à vous poser", lundi 19 février sur TF1. Les petits candidats peinent toujours à obtenir leurs 500 signatures. François Bayrou ne cesse de monter dans les sondages ce qui inquiète les deux principaux candidats.
Lundi 19 février,
Ségolène Royal veut mettre de l'ordre dans sa campagne et réorganiser son
équipe. De son côté, le premier secrétaire du PS, François Hollande minimise
les faiblesses de ce début de campagne parfois chaotique.
Mardi 20 février ,
Libération félicite la prestation de Ségolène Royal dans l'émission J'ai une
question à vous poser sur TF1. Elle n'a fait aucune fausse note et a
présenté clairement son programme. Le Figaro n'a pas la même analyse : la
candidate aurait plutôt jouer sur la corde de l'émotion en tenant la main
d'un paraplégique et en faisant des confidences personnelles.
Mercredi 21 février,
Le Monde revient sur le passage de Ségolène Royal sur TF1 pour montrer que
la candidate a mis en place une stratégie politique visant à mettre en œuvre
des mesures sur la vie quotidienne plutôt que des mesures économiques
générales.
Libération rapporte que Ségolène a fait un meeting à Rennes la veille où
elle a profité de sa cote de popularité à la hausse pour attaquer
ouvertement ses adversaires de droite, François Bayrou et Nicolas Sarkozy.
Vendredi 23 février,
contre toute attente, treize socialistes forment l'équipe du pacte
présidentiel, parmi eux : Dominique Strauss-Khan, Lionel Jospin, Laurent
Fabius et Bernard Kouchner !
Samedi 24 février,
l'ancien Premier ministre se justifie, lui qui avait affirmé, lors des
primaires, que Ségolène Royal était incompétente pour remplir la fonction de
président de la République, estimant qu'il faut faire barrage à Nicolas
Sarkozy.
Dimanche 25 février,
Le Journal du Dimanche revient sur la réorganisation de l'équipe de Ségolène
Royal, et sur les nouveaux sondages qui la créditent à 28% des suffrages au
premier tour.
Lundi 19 février,
selon le dernier baromètre TSN-Sofrès, Nicolas Sarkozy remporterait les
élections avec 55% des suffrages au second tour. C'est la première fois
depuis le début de la campagne qu'un tel écart est creusé entre lui et les
autres candidats.
Mardi 20 février,
Nicolas Sarkozy a commenté la prestation de Ségolène Royal sur TF1. Selon
lui, elle aurait tout misé sur la compassion. Ses réponses auraient
également été imprécises. Elle n'aurait pas eu de réponse en ce qui concerne
le financement des retraites, la sécurité sociale ou l'endettement de
l'Etat. Le candidat UMP affirme de nouveau que c'est le pouvoir d'achat qui
doit être au centre de la campagne car c'est le problème principal des
Français.
Il reprécise son programme économique : augmentation des heures
supplémentaires, suppression des droits de succession, exonération de l'ISF
de 50 000 euros à condition que cette somme due soit reversée dans des PME.
En ce qui concerne les mesures sociales, il propose un service minimum en
cas de grève, l'instauration d'un vote à bulletin secret pour poursuivre ou
non un mouvement de grève.
Vendredi 23 février,
dans son discours de Strasbourg, Nicolas Sarkozy s'est prononcé en faveur de
l'Europe mais a montré les différents problèmes la concernant : la politique
monétaire, la situation constitutionnelle bloquée, etc.
D'autre part, il revoit sa position quant à la police de proximité,
supprimée dès son arrivée en 2002, au ministère de l'Intérieur. Il a demandé
à un groupe d'experts d'évaluer l'utilité d'une police de quartier.
Dimanche 25 février,
face à la montée dans les sondages de François Bayrou, Nicolas Sarkozy
prépare sa riposte. Pour se rendre plus populaire, il compte multiplier les
déplacements.
Lundi 19 février,
François Bayrou a déclaré qu'il envisagerait la possibilité de choisir un
premier Ministre socialiste s'il était élu président de la République. Les
différents partis s'insurgent contre cette fausse bonne idée.
Mardi 20 février, le
candidat UMP veut réformer la constitution en souhaitant plus de pluralisme,
un scrutin proportionnel aux législatives afin que tous les partis puissent
être représentés à l'Assemblée nationale. D'un point de vue économique, il
met l'accent sur la baisse des déficits publics. Son programme serait évalué
à 20 milliards d'euros.
Jeudi 22 février,
Libération considère que François Bayrou est, malgré sa volonté d'abolir le
clivage gauche-droite, un homme de droite. En effet, ses électeurs aux
élections locales comme nationales sont issues de la droite et du centre.
Samedi 24 février,
François Bayrou propose des projets sociaux : il ne veut rien changer en ce
qui concerne les impôts. Mais pour économiser 4 milliards d'euros, il
suggère de supprimer toutes les exceptions qui permettent à un particulier
de ne pas payer d'impôt. Il souhaite également une réforme de l'ISF en la
transformant en un impôt sur le patrimoine. Il veut aussi développer les
petites entreprises, créatrices, selon lui, d'emplois. Enfin, il compte
mettre en place un service civique universel de six mois qui serait pris en
compte dans les acquis professionnels.
Mercredi 21 février,
José Bové a avoué ne rien connaître aux problèmes des banlieues. Pour palier
ce manque, il veut s'entourer de personnes compétentes sur ce sujet et
évaluer sa cote de popularité en banlieue.
Vendredi 23 février,
Marie-George Buffet a détaillé son programme lors d'un meeting à Marseille :
SMIC à 1 500 euros, régularisation des sans-papiers, droit de vote pour les
étrangers, création de 150 000 postes d'enseignants.
Vendredi 23 février, elle a donné son programme « écolo-républicain ». Elle souhaite notamment réduire de 15% les gaz à effet de serre, créer 3000 emplois dans le secteur des nouvelles technologies environnementales.
Lundi 19 février, selon Libération, Jean-Marie Le Pen veut séduire les Français en adoucissant son discours. L'une de ses affiches de campagne représente une maghrébine avec le pouce baissé signifiant ainsi que les autres partis, « droite gauche, ils ont tout cassé ». Jean-Marie Le Pen, ainsi que la plupart des candidats d'extrême gauche, n'ont pas encore les 500 signatures requises. Le candidat FN s'insurge contre ceux qui mettent la pression aux élus pour ne pas donner leur signature sous peine de représailles.