Zapping radio · 26 fév. 2007 à 13:47
La campagne présidentielle a un coût et celui-ci doit obéir à des règles précises. Par exemple, il ne doit dépasser un certain plafond et doit être défini de façon précise afin que la commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques puisse vérifier le budget de chacun des candidats.
Le PS et l'UMP ont établi leur budget de dépenses pour la campagne à 21,6 millions d'euros ce qui correspond à la somme maximale autorisée pour un candidat présent au second tour. Selon la présidente de l'association de financement de la campagne de Ségolène Royal, les meetings représentent environ 4 millions d'euros comme la campagne décentralisée (c'est-à-dire les déplacements) et la propagande imprimée, la campagne imprimée et la location du quartier général de campagne coûtent chacun environ 2 millions d'euros.
Certains candidats ont un budget serré et doivent donc dépenser avec parcimonie. C'est Olivier Besancenot qui, aux élections 2002, avait réussi le meilleur rapport entre les dépenses pour sa campagne et le nombre de voix recueilli. Ainsi, chaque suffrage lui avait coûté environ 64 centimes contre 4,60 euros pour François Bayrou.
Chaque candidat emprunte en son nom à la banque la somme désirée. Le reste des fonds provient de différentes origines. Ainsi le président du club des élus Allez la France, Rachid Nekkaz a un budget d'un million d'euros. Pour faire campagne, il a vendu la totalité de ses biens immobiliers. De son côté, François Bayrou fait campagne avec 8 millions d'euros, ce qui correspond à la somme que reverse l'Etat à tout candidat obtenant au moins 5% des suffrages au premier tour des élections.
L'Etat ne rembourse que les candidats qui totalisent au moins 5% des voix au premier tour, les autres n'ont aucune indemnité. Avant de rembourser les candidats de leurs dépenses, commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques dispose de six mois pour vérifier chaque budget et détecter les fraudes. Ainsi, certains candidats peuvent gonfler leurs comptes afin d'être mieux remboursés, d'autres au contraire, les minimisent craignant d'avoir dépassés le plafond autorisé. Il peut y avoir un certain flou également dans la répartition des dépenses. Ainsi, un candidat comme Nicolas Sarkozy qui est à la fois ministre et candidat doit clairement distinguer ses dépenses électorales et gouvernementales. En cas d'ambiguïté, son porte-parole assure qu'il reporte sur les comptes de l'UMP ses dépenses.
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