Zapping radio · 3 mar. 2007 à 10:49
Dominique Voynet était le 25 février, l'invitée du Grand Jury RTL/LCI. Elle a pu répondre en près d'une heure aux questions des journalistes sur son programme électoral. Rares sont les occasions pour les petits candidats d'avoir une tribune pour s'exprimer longuement. Dominique Voynet, qui a recueilli pour le moment 475 parrainages, espère bien peser dans la campagne.
Selon Dominique, on ne peut conclure d'après un seul événement. En ce moment, c'est la période des cyclones, il n'y a donc rien d'anormal. Mais, c'est la répétition de phénomènes graves qui doit inviter les politiques à réfléchir à réfléchir aux stratégies de prévention et d'adaptation. La Réunion est bien équipée mais doit venir en aide aux Comores ou à Madagascar.
Dominique Voynet voyait d'un mauvais œil l'arrivée en campagne de Nicolas Hulot. Quand celui-ci a pris la décision, une fois son pacte signé, de ne pas poursuivre l'aventure, il était persuadé d'avoir accompli sa mission. La candidate Vert était rassurée de ce choix et espérait ainsi récupérer ses intentions de vote. Il n'en est rien parce que selon elle, les électeurs potentiels s'intéressent moins à l'écologie qu'au phénomène Hulot. Quand le pacte a été signé, nombreux sont ceux qui se sont détournés des problèmes environnementaux. D'ailleurs, il ne serait plus question d'écologie dans la campagne. Les candidats sont incapables d'apporter des réponses précises.
Dominique Voynet souhaite augmenter la fiscalité écologique pour financer les équipements écologiques. Il faut revenir sur la baisse des impôts sur le revenu concédé à la population la plus élevée, qui ne représente que 3% des Français.
De même, elle veut revenir sur les allègements de charges accordées à des entreprises qui n'embauchent pas et ne paient pas correctement ses employés. On peut faire des exonérations si celles-ci sont accompagnées de création d'emplois.
La taxation proposée par le PS a été mise en place par Dominique Voynet elle-même lorsqu'elle était au gouvernement. Son objectif est de taxer le gaspillage énergétique. Elle prévoit donc de pénaliser les entreprises irresponsables qui polluent. La taxe carbone progressive « prévoit non pas de renflouer les caisses mais de faire prendre les responsabilités aux Français. S'ils achètent responsables, ils seront moins taxés que s'ils choisissent des produits de consommation moins écologiques ».
Il faut réduire la consommation irresponsable d'énergie en multipliant les systèmes de mise en veille des appareils électriques. « Le nucléaire ne permet que de produire de l'électricité alors qu'on a un problème majeur à résoudre : les transports, qui eux, consomment du pétrole ». Pour Dominique Voynet, l'avenir réside dans le développement des transports en commun. Les journalistes voudraient la détourner de ce thème qui lui tient à cœur en revenant sur celui du nucléaire. Alors, elle admet que les Français ont besoin de sa candidature depuis que Ségolène Royal a affadi son discours sur la baisse de la production du nucléaire, victime des pressions de son parti.
Dominique Voynet est favorable à la suppression de la publicité sur les chaînes de télévision publique, qui seraient désormais financées par une redevance plus importante et par les taxes des publicités des chaînes privées. Il faut que « les chaînes publiques soient tout à fait éloignées des intérêts financiers ».
Elle défend activement les 35 heures alors que le PS n'en a pas parlé depuis le début de la campagne. Il serait urgent de mieux répartir le travail et d'aider les personnes qui vivent en dessous du seuil de pauvreté. Nicolas Sarkozy prône d'alléger les charges des entreprises parce qu'il veut les enrichir au détriment des travailleurs tandis que Dominique Voynet propose d'abord de faire augmenter les salaires des employés, en échange de quoi, les entreprises bénéficieront d'allègements salariaux.
Selon Dominique Voynet, non seulement la carte doit être maintenue mais elle doit s'étendre au secteur privé puisque ces écoles sont financées par l'Etat. Pour lutter contre l'échec scolaire, il faut construire de nouveaux établissements afin d'alléger les effectifs de classes, stabiliser le personnel et augmenter le budget des écoles qui en ont le plus besoin.
Il ne faudrait pas faire l'impasse sur les 18 pays qui ont ratifié le traité européen, en même temps, il faut prendre en compte le résultat du référendum de 2005. Dominique Voynet propose donc de revoter les questions institutionnelles et remanier les politiques communes.
