Revue de presse · 5 mar. 2007 à 22:17
Ce matin, seul le journal Libération consacrait sa Une à l'actualité politique sous le titre "Une élection sans Le Pen". Le candidat de l'extrême droite peine à obtenir les 500 signatures. Info ou intox ? Quant à François Bayrou, il continue son ascension dans les sondages. D'après les enquêtes d'opinion, il doit notamment sa percée aux enseignants. Cet électorat, traditionnellement à gauche, ferait défaut à la candidate socialiste qui s'était notamment prononcé sur l'allongement de la durée du temps de travail des profs.
Dans son article intitulé "Les signatures se ramassent à la peine", le journal de gauche revient sur les difficultés du candidat de l'extrême droite à réunir les 500 parrainages d'élus pour pouvoir se présenter. L'absence de Jean-Marie Le Pen serait à coup sûr un coup dur pour les candidats les plus importants, Royal et Sarkozy, le mécontentement se reportant sur les candidats "anti-système". Mais c'est surtout le leader de l'UMP, Nicolas Sarkozy, qui aurait le plus à perdre d'une non candidature de Jean-Marie Le Pen. En effet, avec la candidature de Bayrou, Le Pen constitue une réserve de voie pour la droite au second tour. Son absence disperserait une grande partie de cet électorat. Ceci explique l'agitation de l'UMP qui réfléchit à la manière discrète de donner un coup de pouce au FN pour que Jean-Marie Le Pen puisse se présenter.
La question des parrainages ne se pose pas pour François Bayrou. Le candidat de l'UDF dispose depuis longtemps des 500 signatures. Il continue son ascension dans les sondages au point que Libération s'interroge en Une : "La tentation Bayrou : le débat". Le leader centriste mord sur l'électorat de l'UMP mais aussi du PS. Et au sein de l'électorat socialiste, il semblerait que François Bayrou pique des voix parmi les profs. Profitant de la vidéo de Ségolène Royal à propos des profs et les 35h, le candidat centriste multiplie les promesses aux enseignants à commencer par la question des postes aux concours. Alors que la droite n'a eu de cesse de diminuer les effectifs de profs en augmentant le nombre d'élèves par classes et en supprimant des heures, François Bayrou promet de maintenir un niveau de recrutement élevé. Lors de l'émission de TF1, il a aussi rendu hommage aux syndicats d'enseignants. Pure tactique ou volonté sincère, il surfe en tout état de cause sur les difficultés de la candidate PS et entend convertir cette popularité dans le milieu enseignant en intentions de vote.
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