Revue de blogs · 11 mar. 2007 à 19:23
Beaucoup de journalistes politiques ont ouvert leurs blogs. Le ton y est souvent plus libre que dans la presse ou à la télévision. Petit tour d'horizon de la blogosphère. Cette semaine : les sondages s'affolent, Comparaison 1974-1981-2007, l'humour et la politique
L'éditorialiste de RTL, Jean-Michel Apathie, s'interroge sur son blog sur la crédibilité des sondages dont les écarts entre instituts de sondage peuvent beaucoup varier. Ainsi, le même jour, Bayrou est crédité de 24% d'intentions de vote selon CSA, et 19% selon BVA. Evidemment, l'analyse n'est pas la même s'il s'agit de la première ou de la deuxième estimation. Mais il y a une tendance de fond : Sarkozy est haut dans les sondages mais sa campagne stagne, la baisse de Ségolène Royal est enrayée depuis son émission de TF1 le 11 février, mais la cote de François Bayrou est augmentation constante. Que se passerait-il s'il était au second tour ?
Le scénario le plus probable serait alors un face à face Bayrou/Sarkozy. Dans ce cas de figure, le journaliste de RTL prédit la disparition du Parti socialiste en cas d'affrontement Sarkozy/Bayrou pour deux raisons : le PS serait considérablement affaibli en étant absent pour la deuxième fois du second tour de l'élection présidentielle. Par ailleurs, certains responsables socialistes accepteraient de soutenir Bayrou pour faire barrage à Sarkozy.
Quel sera le profil de l'élection de 2007 ? C'est la question que se pose le directeur de la rédaction de L'Express, Christophe Barbier, sur son blog.
1974-2007 : Mitterrand avait perdu l'élection de seulement 400 000 voix faute de réserve de voix à gauche. Ségolène Royal serait dans ce cas de figure car les verts, les communistes et l'extrême gauche sont pour l'instant au plus bas dans les sondages. Ségolène Royal disposerait donc de peu de réserves de voix.
1981-2007 : Chirac n'étant pas en position de gagner, il avait tout tenté pour faire perdre Giscard en 1981 dans le but de devenir leader de l'opposition et de s'imposer à l'élection suivante. Bayrou pourrait suivre cet exemple. N'étant pas en position de l'emporter, il pourrait chercher à faire chuter Sarkozy pour reconstruire la droite autour de sa personne.
La politique est une affaire sérieuse. Mais les pointes d'humour ne sont pas interdites. C'est ce que relève Christophe Barbier dans une note intitulée "Rions un peu". Dans ce domaine, Jacques Santini, député UDF rallié à Sarkozy, est le meilleur. Voilà comment celui-ci décrit la campagne de Ségolène Royal avec une pointe d'humour : "Il y a des socialistes hors-sol, ce sont eux qui ont voté pour Royal à la primaire, après s'être inscrits sur Internet. Je les appelle hors-sol parce qu'ils ne sont en rien reliés au terrain, qu'ils ne militent pas. Aujourd'hui, ils voient Ségolène rappeler les éléphants alors qu'ils l'ont choisie pour les exterminer, et ils constatent qu'elle est creuse comme une huître."
