La Semaine politique · 11 mar. 2007 à 23:10
Afin de mieux comprendre l'actualité politique, Politique.net fait un rappel des événements majeurs de la semaine. Cette semaine est marquée par la montée fulgurante de François Bayrou dans les sondages, des dérapages verbaux de Jean-Marie Le Pen accueillis avec bienveillance par les journalistes, le soutien de Simone Veil en faveur de Nicolas Sarkozy.
Airbus annonce le licenciement de 10 000 de ses salariés. Tandis que François Bayrou et Nicolas Sarkozy proposent d'entamer des discussions entre EADS (la maison mère) et l'Etat, Ségolène Royal veut que les régions participent financièrement à de nouveaux investissements d'EADS.
Tandis que Laurent Fabius avait été le rival de Ségolène Royal durant les primaires et que tous deux s'opposent sur un certain nombre de points, celui-ci a décidé, ainsi que douze autres éléphants, de se rallier à elle et compte avoir un certain rôle dans la campagne, même si pour le moment, rien n'a été défini précisément.
Le 7 mars, Nicolas Sarkozy a annoncé au journal de France 3 qu'il souhaitait que Olivier Besancenot comme Jean-Marie Le Pen puissent obtenir leurs 500 parrainages. Affirmation aussitôt critiquée par l'UDF et le PS qui voient là une manœuvre politique de Sarkozy qui craint les représailles des électeurs FN si leur candidat ne pouvait se présenter.
Dimanche soir, Jacques Chirac a annoncé à la télévision qu'il ne se présentera pas aux élections présidentielles. Nicolas Sarkozy souhaiterait son soutien tout en précisant qu'ils ont des idées très différentes.
Depuis plusieurs jours, le candidat UDF est à l'honneur dans les médias, lui qui avait attaqué de front Claire Chazal et TF1. Une émission, Envoyé Spécial, lui a été consacrée pour dresser son portrait et montrer ses stratégies politiques, l'organisation de sa campagne bien plus modeste que celle des deux principaux candidats.
François Bayrou, qui ne cesse de monter dans les sondages, a annoncé qu'il mettrait ses priorités sur l'éducation. Profitant de la bourde de Ségolène Royal sur les 35 heures des enseignants, bourde diffusée sur Internet, le candidat UDF promet de maintenir un niveau de recrutement élevé des professeurs et de mieux les soutenir dans leur profession.
Les petits candidats peinent à monter dans les sondages mais surtout à se faire entendre dans les médias. Leur dissension semble empêcher l'extrême gauche d'entrer vraiment en campagne et de se faire entendre.
Tandis que le Salon de l'agriculture se tient à la porte de Versailles à Paris et que tous les candidats s'empressent de s'y présenter, José Bové a organisé un « salon off de l'agriculture », dans sa ferme de Montredon qu'il partage avec deux autres paysans. Il a voulu ainsi monter aux journalistes que « «C'est pas en tapant le cul des vaches qu'on défend l'agriculture». Il a montré les bienfaits de l'activité paysanne collective.
Etant certaine de ne pas obtenir ses 500 parrainages, Corinne Lepage a annoncé qu'elle retirait sa candidature pour soutenir François Bayrou.
Jean-Marie Le Pen, qui s'affiche toujours en victime mais accueilli avec bienveillance, à la télévision comme à la radio, semble ne pas parvenir à obtenir ses 500 promesses de parrainage. L'absence du candidat FN serait préjudiciable aux deux principaux candidats, en particulier à Nicolas Sarkozy. En effet, les électeurs de François Bayrou et de Jean-Marie Le Pen pourraient se reporter sur le candidat UMP au second tour et lui assurer la victoire. Sarkozy cherche donc un moyen de venir en aide au candidat FN afin qu'il puisse participer aux élections.
