Revue de presse · 19 mar. 2007 à 09:02
A la Une de la presse nationale ce matin : le mécontentement des profs, l'arrestation de Cesare Battisti au Brésil, la proposition de VIe République de Ségolène Royal et l'avance de Sarkozy.
A la Une de la presse régionale : "Des sans-papiers occupent le temple d'Orléans". Une semaine après la proposition de Nicolas Sarkozy de créer un ministère de l'immigration nationale, la République du centre revient sur les conditions de vie des sans-papiers. En économie, Ouest-France s'interroge : "Comment sauver notre modèle social ?". Chômage, problème d'intégration, la France n'est plus un exemple en Europe.
"Jusqu'où iront les profs ?" s'interroge Le Parisien. La colère est grande contre le décret Robien qui supprime des heures de décharge (un enseignant ayant des classes à examen bénéficiait d'une heure en moins pour la préparation des cours et des devoirs) et continue à trancher dans le budget en supprimant encore 5000 postes à la rentrée prochaine. Conséquences directes de ces suppressions de poste : une hausse du nombre d'élèves par classe. A l'approche des présidentielles, les enseignants manifestent. Dans plusieurs établissements, ils ont annulé les bacs blancs. Et certains commencent à brandir la menace sur la bac de juin s'ils ne sont pas entendus par le gouvernement.
L'ex-activiste italien, recherché depuis sa fuite en 2004, a été arrêté au Brésil grâce aux informations de la police française. Libération dénonce cette arrestation et accuse : "Battisti, victime du candidat Sarkozy". Le journal de gauche n'hésite pas à affirmer que Nicolas Sarkozy a voulu rester ministre de l'Intérieur pour accrocher à son palmarès l'arrestation de cet activiste. Rappel des faits : en 1988, Battisti est condamné par la justice italienne à la réclusion à perpétuité pour quatre assassinats commis en 1978-1979. L'Italien a toujours récusé ses accusations et a trouvé refuge en France en 1990 grâce à la promesse de François Mitterrand de ne jamais expulser les activistes italiens qui avaient renoncé à la violence. En 2004, Chirac et le gouvernement sont revenus sur cette promesse et allait l'extrader vers l'Italie. Depuis, il était en fuite.
Hier, Royal a franchi un pas de plus dans son émancipation à l'égard du PS. Contrairement au projet du Parti Socialiste, elle s'est prononcée en faveur d'une VIe République qui serait un nouveau régime politique fondé sur 4 principes : le pouvoir du parlement serait renforcé (démocratie parlementaire), le dialogue entre patronat et syndicat serait amélioré (démocratie sociale), le peuple participerait aux décisions (démocratie participative) et la décentralisation serait approfondie avec des régions aux pouvoirs plus étendus (démocratie territoriale).
Lire l'article de Libération.
A la Une du Figaro : "Nicolas Sarkozy regagne du terrain". Sarkozy, Royal et Bayrou sont toujours en tête des sondages mais les écarts se creusent. Selon le dernier baromètre TNS/Sofres, Nicolas Sarkozy obtiendrait 31% des voix, contre 24% pour Ségolène Royal et 22% pour François Bayrou. Mise à part Le Pen à 12%, tous les autres candidats sont crédités de moins de 2,5% des intentions de vote. L'extrême gauche paye notamment très cher ses divisions.