Revue de presse du 29 mars 2007

Revue de presse · 29 mar. 2007 à 07:23

Les Unes de la presse

Comme en 2002, l'insécurité vient faire son entrée fracassante dans la campagne électorale après les violences survenues dans la gare du Nord mardi 27 mars 2007. Pendant la journée d'hier, les candidats ont multiplié les petites phrases : la gauche a pointé les échecs de Sarkozy qui a répliqué en accusant les socialistes d'être du côté des émeutiers.

La presse revient sur cet événement. Pour Libération, c'est "le retour de bâton" pour Sarkozy, 48h après avoir quitté le ministère de l'Intérieur. Le Figaro est plus neutre et titre "Les émeutiers réveillent le clivage entre la droite et la gauche". Enfin, Le Monde s'interroge sur cet incident et les conséquences pour la campagne électorale en titrant : "Questions sur les violences de la gare du Nord".

Le Monde revient aussi sur la stratégie anti-Bayrou de Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy sous le titre "Royal et Sarkozy lorgnent le centre". La candidate socialiste vient de recevoir le soutien de Jacques Delors, quelques jours après que François Bayrou a exprimé son souhait de nommer un Premier ministre ayant son profil. Quant à Nicolas Sarkozy, il vient de recevoir le soutien de Jean-Louis Borloo qui incarne la fibre centriste à l'UMP. Le journal Libération résume finalement la situation sous le titre "Bayrou s'essouffle".

Les titres du jour

- Le Figaro : "Les émeutes de la gare du Nord enflamment la campagne présidentielle"
- NouvelObs : "Les violences de la gare du Nord relancent le débat sur l'insécurité"
- Libération : "Nicolas Sarkozy, l'homme du passif sécuritaire "
- Le Monde : "Ségolène Royal abat la carte Jacques Delors face à François Bayrou"
- Libération : "Bayrou, le troisième homme en quête d'un second souffle"

La campagne des autres candidats : Besancenot, Voynet, Le Pen

1. "Les militants de la LCR se réjouissent de l'engouement des jeunes pour Olivier" (Le Monde). En mettant sur le devant de la scène le jeune Olivier Besancenot, Alain Krivine, dirigeant historique de la LCR, a relancé ce mouvement politique. Désormais, le candidat de la LCR est plébiscité dans les médias. Dans les dernières enquêtes d'opinion, il gagne des voix chez les jeunes. Il est désormais crédité de 3,5% d'intentions de vote. Il se détache ainsi des autres candidats d'extrême gauche.

2. "Craintes et arrière-pensées autour des intentions de vote prêtées à Jean-Marie Le Pen" (Le Monde). Il y a manifestement un mystère Jean-Marie Le Pen dans cette campagne présidentielle. Il reste assez bas dans les sondages, autour de 13%, 3 candidats sont devant lui et pourtant, à comparer aux élections de 2002 à la même époque, il n'a jamais été aussi haut. Les sondeurs ont du mal à évaluer sa candidature dans la mesure où beaucoup de ses électeurs ne veulent pas avouer qu'ils votent pour lui. Par conséquent, même si pour l'instant, il reste 4ème dans les sondages, le risque de sa présence au second tour est toujours évoqué par les autres candidats. Et lorsque Royal et Sarkozy mettent l'identité nationale, le drapeau, et depuis hier, l'insécurité au coeur de la campagne, Jean-Marie Le Pen ne peut que s'en réjouir.

3. "Les Verts accusent le PS de vouloir déstabiliser Mme Voynet" (Le Monde). Depuis quelques jours, des responsables socialistes laissent entendre que la candidate des Verts pourrait se rallier à Ségolène Royal. La campagne de Dominique Voynet ne prend pas, les sondages sont très mauvais, entre 0,5% et 1% des intentions de vote et elle n'a pas bénéficié du retrait de la candidature de Nicolas Hulot. Malgré cela, la candidate des Verts tient bon et assure qu'elle ira jusqu'au bout.

*** Liens

Présidentielle 2007
- Election présidentielle de 2007 : mode d'emploi
- Résumé de la semaine politique

Sur les autres candidats
- Les petits candidats : à qui prennent-ils des voix ?

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