breve · 30 mar. 2007 à 20:26
Officiellement, il y a 44,5 millions d'électeurs inscrits en 2007. C'est le record en valeur absolue mais aussi en augmentation par rapport à 2002. Qui sont les 3 400 000 nouveaux électeurs ?
En métropole, la croissance du nombre d'inscrits est de 7% par rapport à 2002, ce qui correspond au double par rapport à la croissance démographique. Il y a toujours eu une hausse du nombre d'inscrits l'année précédant une élection présidentielle. Mais pour l'élection de 2007, l'augmentation est beaucoup plus forte que pour les scrutins présidentiels précédents.
L'année dernière, le nombre d'inscrits a augmenté de 4,2%. Elle n'avait été que 3,7% en 1981, de 1,9% en 1988, 2,1% 1995, 2,3% de 2002.
Il n'y a pas de profil type des nouveaux inscrits : dans les banlieues, les différents mouvements d'appel aux inscriptions sur les listes électorales ont eu un certain effet. Mais, parmi ces nouveaux électeurs, on trouve aussi des électeurs ayant la trentaine ou la quarantaine qui ne s'étaient pas inscrits ou réinscrits sur les listes après un déménagement.
Du point de vue géographique, les nouveaux électeurs viennent de partout : en un an, +8,5% d'inscrits en Seine-Saint-Denis, +7,9% dans les Hauts-de-Seine, +9,6% d'augmentation à Paris. Dans les DOM-TOM, on constate également une hausse significative.
Pour la première fois depuis 1981, les Français ne votent pas à la fin d'une cohabitation. Aucun candidat n'a été président ou premier ministre, c'est donc l'élection du renouveau.
Au total, il y a donc 3 400 000 inscrits de plus qu'en 2002. Quand on sait qu'il a manqué 200 000 voix à Lionel Jospin pour figurer au second tour, on comprend tout l'enjeu du vote de ces nouveaux électeurs.
