Revue de presse · 4 avr. 2007 à 11:02
A la Une de la presse du jour : la stratégie des candidats à trois semaines du scrutin et encore et toujours le thème de l'identité nationale.
A la Une du monde, "la stratégie des candidats à trois semaines du but". La campagne est dans la dernière ligne droite, les tendances se confirment mais rien n'est joué pour autant. Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy relancent le clivage gauche/droite pour éliminer François Bayrou qui a retrouvé son ton provocateur du début de campagne en annonçant la suppression de l'ENA. Quant à Jean-Marie Le Pen, il fait une campagne discrète mais peut espérer engranger un maximum de voix avec les thématiques de l'insécurité et de l'identité nationale.
Il ne reste donc plus que 3 semaines, Bayrou considère qu'il a toutes ses chances, Sarkozy compte poursuivre la course en tête en multipliant les thèmes et en lançant les débats pour ne pas se mettre dans une position d'attente, et Ségolène Royal multiplie les visites surprises, les changements d'agenda à la dernière minute pour mener une campagne très réactive. Enfin, il ne reste plus que deux grands meetings à Jean-Marie Le Pen avant le premier tour.
A la Une de libération, "Identité nationale, la surenchère". Nicolas Sarkozy a présenté son programme lundi matin. Avec une couverture "bleu, blanc, rouge", son livre programme intitulé "Ensemble", rappelle qu'il compte bien continuer à mettre l'identité nationale au coeur de la campagne. Par exemple, il veut faire de la connaissance du français une nouvelle condition pour le regroupement familial. Il envisage donc de faire de la langue et de la culture française un instrument de sélections pour les immigrés.
- Libération : "Sarkozy, adepte de la sélection culturelle"
- Le Monde : "La stratégie des candidats à trois semaines du but"
- Le Monde : "Bayrou, Royal et Le Pen favorables à un débat sur le Web, Sarkozy opposé"
1. "Voynet lance un appel au peuple de l'écologie" (NouvelObs). La candidate des Verts a lancé un appel aux électeurs écologistes de voter pour elle pour faire pression sur les candidats du second tour sur la question du développement durable. En cas de mauvais score, elle considère que l'écologie ne sera plus abordée par les candidats du second tour.
2. "La silencieuse ascension du Front national" (Libération). Jean-Marie Le Pen mène une campagne discrète. Mais toutes les thématiques lui sont favorables : insécurité, identité nationale, immigration. Moins provocateur, Le Pen vise désormais un électorat élargi en tentant notamment de séduire une partie des électeurs de banlieue avec une affiche représentant une femme d'origine maghrébine. Crédité de 15% d'intentions de vote, le candidat du FN est persuadé d'être sous-évalué et de figurer au second tour.
3. "Royal traite Sarkozy de menteur" (Le Figaro). A moins de 3 semaines du premier tour, la campagne s'emballe et les propos se font de plus en plus vifs. Après l'affaire de la gare du Nord, Nicolas Sarkozy a accusé la gauche d'être du côté des fraudeurs. Il a aussi reproché à la candidate socialiste de l'avoir traité d'ignoble. En réalité, c'est son projet de ministère de l'identité nationale qu'elle a qualifié d'ignoble. Elle a aussitôt répliqué que Nicolas Sarkozy était un menteur. Voilà une escalade verbale sans intérêt qui montre la nervosité des deux candidats dans la dernière ligne droite.
4. "Quinze ministres sous CDD dans le gouvernement Sarkozy" (Le Monde). Lors de sa conférence de presse, Nicolas Sarkozy a notamment abordé sa méthode pour constituer son équipe et notamment le gouvernement. Il compte nommer un gouvernement restreint, de 15 ministres, et de faire le bilan de leur action chaque année. Si un ministre n'a pas obtenu les résultats escomptés, il sera alors remplacé.
5. "M. de Villepin fait ses adieux, les promus savourent chaque instant" (Le Monde). Le Premier ministre a tenu sa dernière conférence de presse lundi 02 avril. Après avoir défendu son bilan, il a évoqué son avenir. Il va quitter la vie politique active pour se consacrer sans doute à l'enseignement dans des universités prestigieuses à l'étranger. Et quand on lui demande s'il peut constituer un recours éventuel après 2007, il lâche "Le seul vrai recours, c'est la vie, il faut d'abord rester vivant".