Revue de presse · 5 avr. 2007 à 15:15
A la Une de la presse ce matin : la candidature de Le Pen et celle de François Bayrou.
A la Une de Libération, "La rupture, c'est moi" avec en couverture François Bayrou. En baisse dans les sondages, le candidat de l'UDF retrouve le ton qu'il avait adopté en début de campagne en dénonçant la monopolisation du pouvoir par le PS et l'UMP, en se faisant provocateur avec l'annonce de la suppression de l'ENA. Pendant près d'un mois, il n'a cessé de monter dans les sondages mais la séquence sur l'identité nationale, le drapeau, l'insécurité, s'est faite sans lui. Pourtant, il reste persuader de pouvoir accéder au second tour. Selon lui, Ségolène Royal ne doit son investiture socialiste qu'à sa capacité à battre Sarkozy. Or, depuis le 14 janvier 2007, elle est donnée battue au second tour dans toutes les enquêtes d'opinion et lui est donné gagnant contre Sarkozy. Il espère donc convaincre dans la dernière ligne droite.
"Le Pen prépare déjà le second tour" selon Le Figaro. L'équipe de campagne est déjà en train de rédiger la profession de foi du candidat pour le second tour et 500 tonnes de papier sont déjà réservées.
Le candidat d'extrême droite est également à la Une du Monde sous le titre : "Peur, sentiment d'humiliation, le terreau du vote Le Pen". Le journal revient sur les électeurs ordinaires du Front National. Ce sont des retraités, des employés, des ouvriers qui vivent en banlieue, subissent au quotidien la peur des jeunes des cités. Ils ne sortent plus le soir, craignent pour leur sécurité dans les transports. Nicolas Sarkozy se vante d'avoir fait baisser les chiffres de la délinquance mais ces électeurs ne croient pas aux statistiques et considèrent que rien n'a changé depuis 2002.
- Libération : "Retour à la rupture version Bayrou"
- Le Figaro : "Le FN prépare déjà le second tour de Le Pen"
- Le Monde : "Peur, sentiment d'humiliation : le terreau du vote Le Pen"
- Le Figaro : "Escalade verbale entre le PS et l'UMP"
1. "Bernard Tapie annonce qu'il apporte son soutien à Nicolas Sarkozy" (NouvelObs). L'ancien ministre de la ville de François Mitterrand ne soutiendra donc pas Ségolène Royal. Selon lui, la candidate socialiste n'a pas les compétences requises et le PS entretient "l'excuse" sur le thème de l'insécurité en banlieue. Le soutien de Jean-Louis Borloo à Nicolas Sarkozy est la garantie que la politique du candidat de l'UMP ne sera pas que répressive.
2. "Le contrat de Royal fait bondir les étudiants" (NouvelObs). La candidate socialiste a proposé la création d'un contrat première chance pour les jeunes non qualifiés. L'Etat financerait entièrement le salaire et les charges de l'employé pendant un an. Les syndicats étudiants rejettent la création de ce CPE-bis. Le représentant du principal syndicat étudiant de gauche, l'UNEF, se montre virulent : "Je ne suis pas un spécialiste de communication, je n'ai pas le parcours de Jacques Séguéla, mais lancer un contrat première chance ou un contrat première quelque chose un an après le retrait du CPE (contrat première embauche), j'appellerais ça une connerie (...) Le Medef n'en avait même pas rêvé, l'emploi gratuit !"
3. "Royal dénonce les projets de Sarkozy pour la santé" (Le Monde). Pour résorber le fameux trou de la sécurité sociale, Nicolas Sarkozy a proposé de créer une franchise annuelle sur les premières dépenses de soins. Chaque année, le patient devrait donc payer les 20 ou 40 premiers euros de dépense de santé. Ségolène Royal a vivement dénoncé cette mesure défavorable aux couches populaires. Elle rejette tout déremboursement massif sans pour autant préciser comment elle arriverait à l'équilibre des comptes.
4. "Bayrou fait du débat un droit des citoyens" (Le Figaro). Nicolas Sarkozy a refusé la proposition de François Bayrou de débattre sur Internet. Cette proposition avait été faite car le respect de la stricte égalité du temps parole empêche la tenue d'un débat entre les 4 principaux candidats à la télévision. Mais le candidat UDF persiste. Il dénonce le déni de démocratie avec cette absence de confrontations entre les principaux candidats et appelle à un vote de contestation positive par opposition au vote en faveur de Le Pen.
5. "Sarkozy détaille ses priorités culturelles" (Le Figaro). Le monde culturel est plus à gauche qu'à droite. Le candidat de l'UMP le sait et n'est pas très à l'aise lorsqu'il rencontre le milieu culturel. Hier, il a dessiné les grandes lignes de sa politique culturelle à commencer par le problème des intermittents. Selon lui, il faudra faire le tri entre les vrais et les faux intermittents qui sont désormais 100 000 alors qu'ils n'étaient que 30 000 il y a 20 ans. Quant aux nominations à la tête des grandes institutions culturelles comme la Bibliothèque Nationale ou le centre Pompidou, il a affirmé vouloir modifier leur mode de désignation en confiant à une commission parlementaire le soin d'établir une liste des candidats afin d'éviter le copinage qui consiste à nommer un ami du président.