La Semaine politique · 9 avr. 2007 à 15:21
Afin de mieux comprendre l'actualité politique, Politique.net fait un rappel des événements majeurs de la semaine.
Voici les trois principales mesures que les candidats PS,UDF et UMP mettraient en place prioritairement s'ils étaient élus :
- Ségolène Royal réformerait la Constitution en créant une VIe République, adoptée par référendum. Elle mettrait également en place le contrat première chance ou "emplois tremplins" destiné à tous les jeunes qui sortent du système scolaire sans diplôme. Enfin, elle ferait voter une grande loi contre les violences faites aux femmes.
François Bayrou déciderait de l'exonération de charges sociales pour deux emplois créés. Il remettrait en place la proportionnelle pour les législatives permettant à tous les partis politiques d'être représentés à l'Assemblée nationale. Enfin, il créerait une allocation sociale unique pour simplifier la gestion de toutes les aides sociales.
Nicolas Sarkozy mettrait en oeuvre le service minimum en cas de grève dans le secteur des transports. Il créerait des peines planchers pour les multirécidivistes. Il déciderait de l'exonération des heures supplémentaires de toutes charges sociales.
Ségolène Royal propose la création d'un contrat première chance pour les jeunes non qualifiés. L'Etat financerait entièrement le salaire et les charges de l'employé pendant un an. Mais, les étudiants rejettent ce CPE-bis qui ne règlerait pas le problème de l'emploi mais exploiterait encore les jeunes.
Nicolas Sarkozy a présenté son livre programme intitulé Ensemble. La couverture est « bleu blanc rouge » faisant écho au thème de l'identité nationale. Ainsi pour profiter du regroupement familial, les différents membres de la famille devront avoir les rudiments du français. La langue et de la culture française seront un instrument de sélections pour les immigrés.
Sarkozy propose de former un gouvernement de quinze ministres mis à l'épreuve chaque année : si l'un d'entre eux a un mauvais bilan, il sera immédiatement remplacé.
Bernard Tapie, ancien ministre de la ville de Mitterrand, a annoncé qu'il apporte son soutien à Nicolas Sarkozy estimant que Ségolène Royal n'est pas compétente et n'a pas l'envergure pour être chef d'Etat.
Pour résorber le trou de la sécurité sociale, Nicolas Sarkozy a proposé de créer une franchise annuelle sur les premières dépenses de soins : chaque année, le patient devra payer les 20 ou 40 premiers euros de dépense. La candidate PS a immédiatement dénoncé une mesure qui handicaperait les couches populaires.
Nicolas Sarkozy a donné les grandes lignes de sa politique culturelle. Il voudrait régler le problème des intermittents en faisant le tri entre les vrais et les faux. D'autre part, pour nommer les présidents des grandes institutions culturelles, il veut modifier leur mode en confiant la tâche à une commission parlementaire.
Azouz Begag, qui a rejoint François Bayrou, a dû démissionner parce que son essai, Un mouton dans la baignoire a fortement déplu à l'UMP. En effet, dans ce livre, Begag s'en prend à Sarkozy et dénonce son intolérance et sa violence. Il rapporte notamment que l'ancien ministre de l'Intérieur, à l'annonce de la sortie du livre, l'aurait menacé de lui « casser la gueule ».
François Bayrou ne cesse de baisser dans les sondages. Pour améliorer sa cote auprès des Français, il dénonce de nouveau la monopolisation du pouvoir par le PS et l'UMP, thème qu'il n'avait cessé de répéter en début de campagne, il tente de susciter la polémique en souhaitant la suppression de l'ENA qui forme les hauts fonctionnaires dont la culture est trop bureaucratique par une école des services publics.
François Bayrou, pour détourner les règles du CSA empêchant un débat entre les quatre principaux candidats, a proposé à ceux-ci un débat sur Internet. Seul Nicolas Sarkozy a refusé sa proposition.
Dimanche 1er avril, Nicolas Hulot a réuni les politiques au Zénith pour leur rappeler leurs engagements vis-à-vis de l'écologie. En effet, la plupart des candidats à la présidentielle ont signé son pacte écologique. Il ne veut s'inscrire dans aucun parti mais milite uniquement pour l'environnement.
De son côté, Dominique Voynet demande aux électeurs de voter pour elle afin que l'écologie pèse dans la campagne, en particulier au second tour. Lors des émissions à la radio ou à la télévision, elle tente de convaincre de l'importance de l'écologie dans le domaine politique, et ne cesse de rappeler les mesures qu'elle mettrait en place si elle était élue.
Lors de son premier meeting, Schivardi a annoncé qu'il souhaite le départ de la France de l'Union Européenne et en contrepartie, les maires, dans son gouvernement, auront un rôle central dans le fonctionnement de la démocratie.
Olivier Besancenot serait le seul candidat d'extrême gauche à réussir à tirer son épingle du jeu. Il est crédité de 5% des intentions de vote parce qu'il mène une campagne efficace, apporte des idées nouvelles, clairement de gauche (il appellerait à voter Royal au second tour le cas échéant).
Jean-Marie Le Pen mène une campagne très discrète mais grâce aux thèmes lancés par Sarkozy et repris par les autres candidats sur l'identité nationale, l'insécurité, l'immigration et le drapeau tricolore, il récupère de nouveaux électeurs et s'il n'est crédité qu'à 15% des suffrages, il est persuadé de participer au second tour des élections.