Revue de presse · 10 avr. 2007 à 09:30
Pour la première fois dans l'histoire de la Ve République, une femme peut accéder à la présidence. Après avoir éliminé des rivaux sérieux (ancien ministre ou premier ministre) au sein du Parti Socialiste, il ne reste plus qu'une marche à Ségolène Royal pour accéder au plus haut poste. Libération a réalisé aujourd'hui un dossier de 12 pages sur les femmes en politique intitulé "Pouvoir, les femmes en marche". La féminisation du monde politique est en cours, même si ce processus est encore très lent malgré les lois sur la parité.
"Il reste douze jours" titre le Parisien. Les sondages restent stables depuis quelques semaines. Nicolas Sarkozy oscille entre 28% et 26%, Ségolène Royal entre 22% et 24%, François Bayrou entre 19% et 21% et Jean-Marie Le Pen entre 14% et 16%. Mais tout pourrait être remis en cause avec les 42% d'indécis. Le Monde leur consacre sa Une : "L'enjeu des électeurs indécis". Mais pour qu'il y ait un revirement, il faudrait un événement dans la campagne.
- Le Monde : "Plus de quatre Français sur dix encore indécis"
- Le Figaro : "La campagne officielle modifie peu les intentions de vote"
- Nouvelobs : "Sondage, Sarkozy fait la meilleur campagne"
1. "La personnalité de M. Sarkozy, enjeu de la fin de campagne" (Le Monde). Les chiffres du Presse Baromètre le prouvent, toute la campagne s'est faite autour de Nicolas Sarkozy. Dynamique, sans langue de bois pour les uns, inquiétant et nerveux pour les autres, sa personnalité fait débat. Ses récents coups de gueule, sa campagne très à droite, inquiètent. Et l'article du Monde de préciser que cette nervosité pourrait être due à de nouvelles tensions au sein de son couple.
2. "1988, 1995, 2002 : la campagne se cristallise dans les 15 derniers jours" (Le Monde). Tout se joue dans les deux dernières semaines. Si Nicolas Sarkozy reste en tête, trois autres peuvent prétendre figurer au second tour : Ségolène Royal, François Bayrou, Jean-Marie Le Pen. Du jamais vu, tout comme le nombre d'indécis, 18 millions. Le vote des indécis et surtout le niveau d'abstention pourraient jouer un rôle décisif. Lors des élections précédentes, si on connaissait les 3 ou 4 candidats capables d'être au second tour, l'ordre n'était jamais le bon.
3. "Un nouveau sondage pointe une progression de Jean-Marie Le Pen" (Le Monde). Revoilà le spectre du 21 avril. Jean-Marie Le Pen ne cesse de progresser depuis une semaine. Il est désormais crédité de 16% des intentions de vote, son niveau de 2002. Il progresserait chez les ouvriers et les employés c'est-à-dire ceux qui s'intéresseraient le plus tardivement à la campagne.
4. "Besancenot veut être le premier à gauche de la gauche" (Le Figaro). Cinq candidats à l'extrême gauche, un record. Au début de la campagne, la candidature de José Bové semblait se détacher. Finalement, c'est Olivier Besancenot qui fait la meilleure campagne. En 2002, il était arrivé derrière Arlette Laguiller avec 4,25%. Aujourd'hui, en raison de sa position de leader de l'extrême gauche, il subit les attaques de ses rivaux. José Bové a notamment affirmé que les 4,25% de 2002 n'ont servi à rien.
5. Les différents soutiens des candidats :
"Bernard-Henri Lévy rallie Ségolène Royal" (NouvelObs)
"Bernard Tapie : choisir Royal, une énorme connerie" (NouvelObs)
- La semaine du PS : la proposition du contrat première chance
- La semaine de l'UMP : le programme culturel de Nicolas Sarkozy
- La semaine de l'UDF : suppression de l'ENA
- La semaine des écologistes : les interventions de Voynet et Hulot
- La semaine de l'Extrême gauche : la réussite d'Olivier Besancenot
- La semaine de l'extrême droite : la campagne discrète de Jean-Marie Le Pen