Revue de presse · 11 avr. 2007 à 08:11
Il reste 10 jours et la campagne présidentielle s'essouffle. Aucun thème ne s'impose plus, les petites polémiques sont entretenues entre les candidats mais l'ensemble reste figé. Avec l'ouverture de la campagne officielle et l'égalité stricte du temps de parole, les interventions des candidats sont minutées et limitées. Cette fin de campagne est visible dans la presse. Mise à part Libération, les journaux ne consacrent plus de Unes à l'actualité politique. Politique.net entame donc aujourd'hui une nouvelle revue de presse politique qui va chercher en page intérieure des journaux papiers, en bas des pages web de sites en lignes, les dernières brèves et informations politiques du jour.
- Libération : "Royal dans une campagne à bas régime social"
Seul le journal Libération consacre sa Une aujourd'hui à l'actualité politique en rappelant l'échec principal de Ségolène Royal dans cette campagne : son incapacité à imposer dans le débat les thèmes économiques et sociaux. Sécurité, Nation, attaques répétées contre Nicolas Sarkozy et François Bayrou, Ségolène Royal a multiplié les réactions sur les thèmes du moment sans pouvoir imposer le thème qui, paradoxalement, préoccupe le plus les Français : la lutte contre le chômage. Le seul moment où le chômage s'est immiscé dans la campagne, c'était dans le cadre de la polémique sur le contrat première chance qu'elle propose. Conséquence directe de ce grand absent du chômage dans le débat, l'Extrême gauche s'en est emparé en ne parlant que de ce thème, avec un certain succès. Olivier Besancenot frôle désormais les 5%.
- Le Monde : "Marie-George Buffet, communiste sans le dire".
Depuis quelques jours, le journal Le Monde a débuté une série de portraits des candidats à l'élection présidentielle rédigée par des journalistes étrangers. Aujourd'hui, c'est une journaliste russe qui dresse le portrait de Marie-George Buffet. Cette journaliste s'étonne que la candidate communiste cherche à effacer toute référence au parti communiste dans ses meetings. Cette stratégie s'explique par le trop grand nombre de candidats d'extrême gauche : le créneau antilibéral est plus porteur électoralement que l'étiquette communiste.
1. "L'indécision domine la fin de campagne" (Le Figaro). Et si le dernier thème de campagne était le suspense des électeurs indécis ? Après Le Parisien, Le Monde, Libération, c'est autour du Figaro de s'interroger sur les conséquences du nombre aussi élevé d'indécis. Plus d'un électeur sur trois assure pouvoir changer d'avis d'ici au 22 avril. En 2002, 17% des Français s'étaient décidés le jour même.
2. "Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal font le plus de bruit médiatique" (Le Monde). A 10 jours du premier tour, on en est presque à faire le bilan de la campagne. L'institut de sondage TNS calcule l'Unité de Bruit Médiatique en fonction de la présence des personnalités politiques dans la presse, la télévision et la radio. Nicolas Sarkozy arrive largement en tête, suivi de Ségolène Royal et de François Bayrou. Rappelons que le "Presse Baromètre" de Politique.net indique les mêmes tendances.
3. "A chaque candidat, des thèmes de prédilection tranchés par les Français" (Le Monde). Et si la campagne présidentielle était une campagne Zapping ? Aucun thème ne s'est imposé plus de 2 semaines. Chaque candidat défend donc son propre thème de prédilection. C'est dans ce contexte que chacun a proposé des référendums s'il était élu : de Villiers sur le rétablissement de la peine de mort, José Bové sur les OGM, Marie-George Buffet sur les institutions européennes...
4. "La stratégie du dialogue de M. Le Pen face à M. Sarkozy" (Le Monde). Les dernières déclarations de Jean-Marie Le Pen à l'égard de Nicolas Sarkozy laissent perplexe : il alterne les allusions xénophobes sur les origines hongroises du candidat de l'UMP et estime dans le même temps qu'il peut discuter avec lui contrairement à Jacques Chirac. Dans les deux cas, Le Pen fait de Sarkozy l'adversaire qu'il pense trouver au second tour de l'élection présidentielle.
5. "La Confédération paysanne s'interroge sur l'effet Bové" (Le Monde). Le parcours médiatique de José Bové a commencé par la Confédération paysanne. Porte-parole de syndicat paysan jusqu'en 2004, José Bové a émergé dans la sphère publique grâce à cette organisation. En 2006, le syndicat a décidé de ne pas apporter le soutien à son ancien porte-parole pour la présidentielle. Aujourd'hui, la campagne de Bové ne laisse pas indifférente mais les syndicalistes de la Confédération paysanne ne sont pas tous d'extrême gauche, ce qui explique l'impossibilité pour le syndicat de le soutenir officiellement.