Clic droit, clic gauche · 14 mai 2007 à 16:57
Au début la campagne électorale, Internet apparaissait comme la nouvelle attraction : un média plus rapide, plus imaginatif, plus novateur. Mais il est difficile d'évaluer l'impact réel d'Internet sur la campagne. Début de réponse avec les premiers chiffres de Médiamétrie rendus publics.
La présidentielle 2007 aura suscité un véritable engouement auprès des Français qui auront utilisé tous les médias à leur disposition (journaux, radio, télévision, Internet) pour s'informer et se forger une opinion. Grâce au Web, certains citoyens ont ainsi pu créer des blogs politiques pour traiter de l'actualité, donner un point de vue. Les partis ou candidats eux-mêmes ont ouvert leur propre site pour faire connaître leurs projets comme leurs actions. Les journaux comme radio ou télévision ont profité de ce nouveau média pour créer des sites spécialement consacrés à la présidentielle. Enfin, à l'intérieur même de ces rédactions, des journalistes ont alimenté leur propre blog apportant ainsi un regard détaché sur l'actualité politique.
Une enquête Médiamétrie/Netratings s'est intéressée à l'audience des différents sites web ou blogs auprès d'un panel de 8 000 internautes. Il est apparu que plus d'un sur cinq, en mars dernier, a consulté un de ces sites ou blogs, et que 16% de la population internaute globale a consulté au moins une fois l'une de ces pages politiques. Ces fameux sites ont vu leur nombre de visiteurs augmenter de plus de 253% par rapport à 2006.
Néanmoins, tous les sites ne sont pas à égalité. Si les journaux et grands portails (comme Yahoo.fr ou Orange.fr) ont eu un taux d'audience exceptionnel et ont été les plus visités, les sites des candidats ou des partis n'arrivent qu'en troisième position. Enfin, les blogueurs, même journalistes, ont eu une audience plus confidentielle. Les blogs de Jean-Michel Apathie, de Karl Zero, de Loïc Le Meur, etc., ont eu 400 000 visiteurs en mars 2007.
Si les Français ont voulu s'informer et multiplier les sources, ce sont finalement les grands médias qui en ont le plus profité. Les Internautes se sont dirigés en masse vers les journaux et radio consacrant des pages web à la présidentielle plutôt que vers des blogs citoyens ou militants, moins visibles.
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