Revue de presse du 25 mai 2007 : les réformes fiscales et l'image du président

Revue de presse · 25 mai 2007 à 08:09

Les réformes fiscales de Sarkozy

Nicolas Sarkozy est une fois de plus à la Une de l'actualité politique. La presse présente aujourd'hui une image contrastée du nouveau chef de l'Etat. Le Figaro, journal de droite, met en avant sa popularité et sa "bonne image". Libération dénonce les réformes fiscales favorables aux plus riches et Le Monde explique en Une que Nicolas Sarkozy place ses hommes à la tête de la police. Sarkozy, un libéral dynamique et sécuritaire ? C'est la revue de presse.

Une bonne image

Le Figaro l'assure : "Le style Sarkozy séduit les Français". Un sondage indique que le nouveau président bénéficie d'une bonne image auprès des Français : 91% le jugent dynamique, 85% considèrent qu'il est moderne. 67% des Français pensent qu'il a raison de vouloir mener les réformes en même temps et 70% estiment que le style du chef de l'Etat correspond à leurs attentes.

Une politique de nomination qui n'a pas changé

Le Monde titre en Une : "Sarkozy place ses hommes à la tête de la police". Pendant la campagne électorale, Nicolas Sarkozy avait promis une réforme des nominations dans les grandes entreprises publiques. Il ne voulait plus que les nominations soient du seul ressort du chef de l'Etat, au profit toujours d'un clan. Manifestement, cette réforme de la politique de nomination ne sera que partielle.
Il vient de nommer un ami d'enfance, Frédéric Péchenard, directeur général de la police nationale. Cette nomination permettra au président de la République de s'assurer de la bonne application de ses projets de réforme en matière de sécurité. Une nouvelle loi de programmation devrait être proposée cet été.

Des réformes fiscales injustes ?

"Qui veut gagner des millions ?" ironise en Une le journal Libération. Selon le journal de gauche, les réformes fiscales prévues par le nouveau gouvernement ne profiteraient qu'aux riches. 3 exemples.
1. Bouclier fiscal à 50%. Le chef de l'Etat part du principe qu'un particulier ne devrait pas payer en impôt plus de 50% de ce qu'il a gagné sur l'année. Si cette mesure paraît juste, il est évident que, proportionnellement, ceux qui payent plus d'impôts feront plus d'économie avec cette mesure que les autres. C'est la justice fiscale, selon la droite, l'inégalité fiscale selon la gauche.

2. Impôts sur la Fortune. Des rapports montrent que cet impôt entraînerait une évasion fiscale, les plus riches s'installant à l'étranger pour ne pas le payer. Nicolas Sarkozy a donc prévu de permettre à ceux qui sont soumis à l'ISF de déduire une partie de cet impôt s'ils investissent dans des PME. Autrement dit, ils paieraient moins d'ISF, si l'argent est investi dans une entreprise. C'est le gagnant-gagnant pour la droite, un cadeau fiscal aux plus riches pour la gauche.

3. Suppression des droits de succession. Nicolas Sarkozy veut supprimer la quasi totalité des droits de succession. Actuellement, au moment du décès d'un proche, les héritiers doivent payer un impôt à l'Etat. Au moment où les familles sont dans la douleur, la réclamation par l'Etat d'une somme d'argent apparaît déplacée. La suppression des droits de succession répondrait à une certaine éthique et bénéficierait à tous les foyers. Mais, là encore, plus les successions sont élevées et plus ce cadeau fiscal est élevé. Cette mesure profitera donc aux plus riches. C'est la récompense du travail de toute une vie selon la droite, un cadeau fiscal aux plus riches selon la gauche.

*** Liens

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- Qu'est-ce que l'Impôt de Solidarité sur la Fortune ?
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