Revue de presse · 6 juin 2007 à 08:02
La presse revient aujourd'hui sur la situation politique à la veille des élections législatives. La victoire de Nicolas Sarkozy et la politique d'ouverture de son gouvernement permettent à l'UMP d'aborder ses élections en position de force. A l'inverse, la défaite de Ségolène Royal, la quasi-disparition du Parti Communiste et des Verts plongent la gauche dans une crise politique dont l'issue est incertaine. Jamais les partis de gauche n'avaient réalisé un aussi faible score depuis ces trente dernières années avec 40% des voix seulement au premier tour de l'élection présidentielle.
Libération présente en Une "Cette droite qui veut tout". Sénat, présidence de la République, la droite s'apprête à s'emparer de 3/4 des sièges de députés à l'Assemblée Nationale. Mais comme si cette majorité ne suffisait pas, Nicolas Sarkozy veut poursuivre sa politique d'ouverture en souhaitant nommer après les Législatives d'autres secrétaires d'Etat issus de la gauche. Et cette ouverture stratégique semble lui réussir puisque Le Monde rappelle que "Sarkozy est porté par l'état de grâce un mois après son élection". 67% des Français ont une opinion positive du nouveau président, le moral des ménages a bondi de 6 points selon l'INSEE. Fort de ces bons sondages, Nicolas Sarkozy imprime un nouveau style présidentiel et veut aller vite en faisant toutes les réformes en même temps.
A gauche, la situation est très difficile. Le Parti Socialiste est obligé d'attendre la fin des Législatives pour faire le bilan de la campagne présidentielle et opérer une refondation de sa doctrine. Depuis l'Union de la gauche de 1972, la stratégie du PS était claire : la victoire passait par une alliance avec les autres partis de gauche, Parti Communiste, Radicaux et les Verts. Or, les alliés du PS ont quasiment disparu et ne constituent plus une réserve de voix suffisante pour gagner les élections lors des seconds tours. Désormais le PS doit s'ouvrir au centre pour espérer revenir au pouvoir.
L'exemple le plus frappant de cet état de crise est la quasi-disparition du Parti Communiste. "Crise financière au Parti Communiste" titre Le Figaro. Avec 1,93% des voix au premier tour de la présidentielle, le PC ne représente presque plus que lui-même. Et ses échecs répétitifs mettent en péril les comptes du parti surtout que beaucoup d'élus communistes ne respectent plus la règle qui voulait que les élus reversent la totalité de leurs indemnités au parti. Mais Le Figaro rappelle que le PC possède encore un patrimoine non négligeable acquis en parti grâce à l'aide financière apportée par Moscou jusqu'en 1990 (environ 2 millions de dollars par an). Ainsi, le PC possède plusieurs appartements à Paris qu'il pourrait vendre en cas d'incapacité de remboursement des frais de campagne. Malgré ce patrimoine, l'avenir politique du PC semble compromis.
Législatives : rapport de force droite/gauche
- Etat des lieux du rapport de force droite/gauche
- Présidentielle/Législatives : un calendrier favorable au 1er vainqueur
- Les dérives du système majoritaire
La situation à droite
- Nicolas Sarkozy en chef de campagne et de gouvernement
- Sarkozy cumule les rôles et les mandats
- La bonne image du président
La crise à gauche
- Le Parti Communiste et les socialistes redoutent l'après Législatives
- L'ambiguïté du Parti Radical de Gauche
- La stratégie de Ségolène Royal pour rebondir
La situation des autres partis politiques
- Bayrou, la stratégie de l'isolement
- Le Mouvement Démocrate de Bayrou, un "modem" sans réseau
- Le Pen et le Front National : des comptes dans le rouge après les législatives ?