Revue de presse · 9 juin 2007 à 09:12
La campagne du premier tour des élections législatives est officiellement terminée. Si ces élections doivent désigner une nouvelle Assemblée Nationale, elles constituent en réalité un troisième tour de scrutin, dans la ligne des deux tours de la présidentielle.
En effet, cette campagne des législatives a surtout été marquée par les résultats du 6 mai : domination à droite, querelles à gauche. Les instituts de sondages prévoient une "vague bleue" avec 44% des voix pour l'UMP et environ 400 sièges de députés. La gauche, en comptant les extrêmes, totalise 38% des intentions de vote. En cas de duel droite/gauche au deuxième tour des législatives, un sondage IPSOS indique que 57% choisiront un candidat de droite.
Nicolas Sarkozy s'apprête donc à gouverner avec une large majorité. Finalement, cette campagne du premier tour s'est caractérisée par l'absence de débat de fond, les Français ayant déjà fait leur choix lors de la présidentielle. Les petits partis peinent toujours à se faire entendre : le groupe parlementaire de Bayrou devrait disparaître en passant de 29 à 8 députés, le Parti Communiste va également perdre son groupe autonome avec moins de 10 députés. Les Verts sont en train de disparaître de la scène politique avec la possibilité de voir élu seulement 2 députés. Enfin, tous les autres partis, notamment le Front National, n'auront aucun député. Lors de l'élection présidentielle, ces petites formations politiques avaient été victimes du vote utile. Cette fois-ci, elles sont en difficultés en raison du mode de scrutin qui favorise la bipolarisation de la vie politique.
"Le troisième tour" titre Le Figaro. La proximité dans le temps entre toutes ces élections explique que ces scrutins forment un tout. La droite s'attend à une confirmation de sa droite à la présidentielle même si Libération appelle la gauche à "réagir !".
Au Parti Socialiste, on s'attend à une défaite avec seulement 100 à 150 députés. Mais beaucoup de responsables socialistes pensent déjà à l'après, à commencer par Ségolène Royal qui "se coule peu à peu dans les habits de chef du parti socialiste" titre Le Monde. Elle a annoncé qu'elle présenterait une motion lors du congrès du PS en 2008 pour défendre ses idées et postuler au poste de Premier secrétaire du Parti Socialiste.
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