Vidéos · 27 août 2007 à 18:35
La semaine dernière, le ministre des Affaires étrangères avait fait une visite surprise en Irak pour témoigner de la solidarité de la France à l'égard d'un pays en guerre civile et d'un peuple qui souffrait sous Saddam Hussein et qui craint les attentats aujourd'hui. Lors de son séjour, il a notamment rencontré le président irakien et le Premier ministre.
Quelques jours après son retour, une polémique a éclaté en raison de ses propos à un hebdomadaire américain Newsweek. Dans un entretien, Bernard Kouchner réclamait le départ du Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, et évoquait même le nom éventuel de son successeur. Le Premier ministre irakien a immédiatement exigé des excuses de la part de la France au nom du principe de souveraineté du peuple irakien. Pour couper court au début de polémique, Bernard Kouchner a présenté ses excuses et botté en touche en affirmant que ces propos avaient mal été compris.
En réalité, le ministre des Affaires étrangères n'est pas le premier à évoquer le prochain départ du Premier ministre irakien. Aux Etats-Unis, Hillary Clinton a publiquement exprimé son souhait que le parlement irakien limoge le Premier ministre. La situation politique du pays est dans l'impasse. Le gouvernement d'Union nationale a éclaté, et le Premier ministre est très affaibli politiquement et ne semble plus en mesure de poursuivre la politique de réconciliation des communautés.
Toutefois, le langage diplomatique a ses codes. Un ministre des Affaires étrangères ne peut exprimer publiquement son souhait de voir le départ d'un dirigeant étranger démocratiquement élu.
L'actualité politique en vidéos
- Conférence de presse : quand Kouchner s'emporte...
- Extrême-gauche : un nouveau parti pour Olivier Besancenot ?
- Manuel Valls est favorable à un changement radical au PS
- Les vacances de Sarkozy, le feuilleton de l'été
- Les propos ambigus de Christine Boutin sur le 11 septembre
- Patrick Devedjian et l'art de la politesse
