La semaine politique : diplomatie, économie, universités d'été

La Semaine politique · 2 sep. 2007 à 23:48

La semaine politique

Semaine politique du 27 Août au 02 septembre 2007

La semaine politique a été marquée par les interventions de Nicolas Sarkozy sur la politique étrangère et l'économie, la mise en place de la commission de Jacques Attali, les difficultés de Bernard Kouchner et Rachida Dati, la mort de Pierre Messmer. A gauche, la rénovation du PS a encore fait la Une de l'actualité. Royal et Hollande se disputent le leadership au PS, Bertrand Delanoë se tient en embuscade et Arnaud Montebourg tente de fédérer les rénovateurs.

A droite : Sarkozy, Attali, Rocard, Kouchner, Dati, Villepin, Messmer

Université d'été du Medef : le projet économique de Sarkozy en 5 points
Pour la première fois dans l'histoire de la Ve République, un président de la République s'est rendu à l'Université d'été du Medef, le syndicat des patrons. Dans son discours, Nicolas Sarkozy a fait la liste des principales pistes de réflexion de son gouvernement pour préparer le deuxième projet de loi sur l'économie après le "paquet fiscal" de juillet dernier. Si la commission Attali est chargée de faire des propositions concrètes, le président de la République a déjà une idée des mesures qui pourraient relancer la croissance.


La commission Attali ouvre 35 blogs pour débattre sur Liberationdelacroissance.fr
Cette semaine, Nicolas Sarkozy a officiellement lancé la commission pour la libération de la croissance présidée par Jacques Attali. Au même moment, la commission a mis en ligne une plateforme de 35 blogs. Cette commission doit réfléchir sur les éléments qui freinent la croissance en France et qui expliquent le retard économique du pays par rapport aux autres pays européens comme l'Allemagne. Dans un mois, la commission doit faire ses premières propositions avant la publication d'un rapport définitif à la fin de l'année. Ce texte servira de base de travail pour le gouvernement pour son projet de loi soumis au parlement au début de l'année 2008.


Les grandes lignes de la politique étrangère de Sarkozy
Lors du rassemblement annuel des 180 ambassadeurs de France, Nicolas Sarkozy a défini les orientations de la nouvelle politique étrangère de la France. Durant la campagne présidentielle, l'actuel chef de l'Etat avait placé son action sous le signe de la rupture. Pourtant, la diplomatie Sarkozy ressemble pour beaucoup à celle de Jacques Chirac même si le nouveau chef de l'Etat veut montrer plus de volontarisme actif.


Les excuses de Bernard Kouchner auprès du Premier ministre irakien
Quelques jours après le retour de Bernard Kouchner d'Irak, une polémique a éclaté en raison des propos du ministre à un hebdomadaire américain Newsweek. Dans un entretien, Bernard Kouchner réclamait le départ du Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, et évoquait même le nom éventuel de son successeur. Le Premier ministre irakien a immédiatement exigé des excuses de la part de la France au nom du principe de souveraineté du peuple irakien. Pour couper court au début de polémique, Bernard Kouchner a présenté ses excuses et botté en touche en affirmant que ces propos avaient mal été compris.


Comment expliquer la forte popularité de Nicolas Sarkozy ?
La popularité du nouveau chef de l'Etat est extrêmement forte. Selon le dernier sondage TNS/Sofres, Nicolas Sarkozy est crédité de 64% d'opinions favorables. Le pouvoir exécutif bénéficie d'un véritable Etat de grâce. Mais comment expliquer cette forte popularité de Nicolas Sarkozy ?


Nicolas Sarkozy multiplie les commissions
Après la commission sur la rénovation des institutions à laquelle participe Jack Lang, celle sur la libération de la croissance française présidée par l'ancien conseil de François Mitterrand, Jacques Attali, Nicolas Sarkozy a proposé à Michel Rocard de participer à une commission sur la valorisation du métier d'enseignants. Outre le fait que la création de ces commissions permet à Nicolas Sarkozy de poursuivre son ouverture politique afin d'assécher définitivement le Parti Socialiste, ce type de commission est devenu un nouveau mode d'exercice du pouvoir. A chaque problème complexe, une commission est créée.


Pourquoi Michel Rocard a-t-il accepté l'ouverture politique ?
Nicolas Sarkozy poursuit sa stratégie politique d'ouverture à gauche. Après l'entrée au gouvernement de Bernard Kouchner, Jean-Pierre Jouyet, Jean-Marie Bockel, Martin Hirsh, Fadela Amara, le président de la République nomme des personnalités de gauche à la tête de commissions de réflexion. Après sa démission du bureau politique du PS, Jack Lang est devenu vice-président de la commission sur la rénovation des institutions. Jacques Attali, l'ancien conseil spécial de François Mitterrand, a accepté la présidence d'une commission destinée à réfléchir sur ce qui freine la croissance économique en France. Hubert Védrine, ancien secrétaire général de l'Elysée sous Mitterrand et ancien ministre des Affaires étrangères sous Jospin, a répondu favorablement à Nicolas Sarkozy pour rédiger un rapport sur la mondialisation. C'est donc autour de Michel Rocard d'accepter de présider une commission pour revaloriser le métier d'enseignant.


Rachi Dati, une ministre de la Justice trop autoritaire ?
C'est peu de dire que Rachida Dati a passé un été difficile. La ministre de la Justice a dû faire face au scepticisme de son projet de loi sur la récidive, aux polémiques sur la condamnation de deux de ses frères à la prison et aux départs successifs de cinq membres de son cabinet en deux mois. Cette semaine, son chef de cabinet vient d'être transféré au ministère de l'Intérieur. Réputée autoritaire, Rachida Dati a des débuts difficiles dans son ministère malgré le soutien appuyé de Nicolas Sarkozy. Amie proche de Cécilia, Rachida Dati peut en effet compter sur le soutien de l'Elysée.


Affaire Clearstream : Dominique de Villepin ne saisira pas la Cour de Justice de la République
Dominique de Villepin, a annoncé qu'il ne saisirait pas la cour de justice de la République dans le cadre de l'affaire Clearstream. Depuis des mois, l'ancien Premier ministre est poursuivi dans cette affaire de dénonciation calomnieuse. On lui reproche d'avoir pris connaissance de l'existence de faux numéros de compte en banque attribués à Nicolas Sarkozy dans le but de lui nuire et d'avoir ordonné des enquêtes alors même que la vérité était connue. En juillet, Dominique de Villepin a donc été mis en examen pour dénonciation calomnieuse.
La procédure judiciaire qui a débuté est une procédure classique. Or, pendant un temps, les avocats de l'ancien Premier ministre ont laissé entendre que ce dernier pourrait saisir la Cour de Justice de la République et entraîner la fin de l'instruction des actuels juges qui l'ont mis en examen. Mais qu'est-ce que la Cour de Justice de la République ?


Pierre Messmer, l'ancien Premier ministre de Pompidou, est décédé
Quelques jours après la mort de Raymond Barre, l'ancien Premier ministre de Pompidou, Pierre Messmer, est décédé.

A gauche : Royal, Hollande, Delanoë, Montebourg


Quelles sont les différences idéologiques au sein du Parti Socialiste ?
Derrière la dénomination "la gauche" se cache en réalité une multitude de courants idéologiques qui s'affrontent. Il n'y a pas une gauche, mais des gauches. Si les différences entre l'extrême-gauche qui rejette la société capitaliste et les socialistes qui ne souhaitent que la réformer sont visibles, les divisions idéologiques peuvent surprendre lorsqu'elles sont présentes au sein d'un même parti. C'est ce qui se passe au Parti socialiste ou plusieurs courants s'affrontent depuis des années mais de manière plus virulente depuis la défaite de Ségolène Royal à l'élection présidentielle. Tous veulent incarner la rénovation à gauche. Mais quelle gauche ? N'y a-t-il pas plusieurs gauches ? Quelles sont les différences idéologiques au sein du PS ?


La course médiatique de Royal et Hollande pour critiquer Sarkozy
Assiste-t-on aux prémisses d'une course-poursuite politique entre Ségolène Royal et François Hollande ? A peine le discours de Nicolas Sarkozy sur la politique économique terminée, les deux responsables socialistes se sont empressés de réagir aux différentes propositions du chef de l'Etat.


Université d'été de la Rochelle : le PS s'emmêle dans ses sites web
Depuis plusieurs années, l'université d'été du PS se tient à la Rochelle. Pendant trois jours, les socialistes débattent entre eux sur le contenu et la méthode de la rénovation qui s'annonce. Faute de pouvoir accueillir tout le monde, l'Université d'été se tient également sur le net. Mais c'est là que les choses se corsent.


Montebourg tente de réunir les jeunes rénovateurs du PS
Arnaud Montebourg organisait comme chaque année la fête de la Rose à Frangy en Saône-et-Loire. L'an dernier, c'était Ségolène Royal l'invitée d'honneur. Cette année, Arnaud Montebourg a invité cinq personnalités politiques qui incarnent la relève au PS : Aurélie Filipetti, Gaëtan Gorce, Philippe Martin, Sandrine Mazetier et le plus connu, Manuel Valls.


Municipales à Paris : Delanoë favori, Panafieu critiquée
Les prochaines élections municipales auront lieu en mars 2008. A Paris, Bertrand Delanoë fait figure de favori pour un deuxième mandat alors que la candidate UMP, Françoise de Panafieu, est de plus en plus critiquée au sein de son propre camp. Pourtant, l'échec de la candidature de Paris 2012 pour l'organisation des JO, les tensions au sein de la majorité entre le PS et les Verts pouvaient laisser penser que Bertrand Delanoë sortait affaibli de sept années de mandat. Dans le même temps, la désignation anticipée, deux ans avant l'échéance, de la candidate UMP devait permettre à la droite de se mettre en ordre de bataille. Mais l'actuel maire de Paris est en train de déjouer ce scénario.


Velib à Paris, un succès politique pour Delanoë
Depuis deux mois, dans la capitale, Parisiens et touristes peuvent emprunter des vélos pour se déplacer grâce au Vélib. Déjà plus d'1.5 millions d'usagers en ont profité. Pour le moment, tout le monde semble satisfait de ce service inauguré à Paris par Bertrand Delanoë. Mais, derrière cette générosité apparente se cachent des enjeux politiques à un an des élections municipales. En effet, le maire de Paris propose un transport non polluant et nécessitant moins d'aménagement que les couloirs de bus. Face à ce succès, la droite n'a pas de projets à avancer.

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