Vidéos · 3 sep. 2007 à 21:49
Plusieurs mois après l'échec de Ségolène Royal à l'élection présidentielle, de nombreux responsables socialistes ont décidé de s'en prendre à celle qu'ils considèrent comme la principale responsable de cet échec : la candidate elle-même. Et au PS, le linge sale se lave au grand jour.
- Claude Allègre, La défaite en chantant, Fayard
- Guillaume Bachelay, Désert d'avenir : le Parti socialiste 1983-2007
- Claude Bartolone, Une élection imperdable, L'Archipel
- Jean-Christophe Cambadélis, Parti pris, Plon
- Jean-Luc Mélenchon, En quête de gauche, Balland
- Lionel Jospin, L'impasse, Flammarion
- Marie-Noëlle Lienemann, Au revoir Royal, Perrin
Dans ce dernier livre, Marie-Noëlle Lienemann affirme : "La victoire de Ségolène Royal aux primaires est le symbole le plus patent de la crise de la gauche".
En réalité, si l'échec de la candidate est lié à plusieurs erreurs tactiques sa part (manque de préparation, improvisation sur certains sujets, campagne solitaire, parti socialiste tenu à l'écart), l'absence de travail de fond du PS au cours de la période 2002-2007 a abouti à un projet présidentiel intenable, fruit d'une synthèse confuse. François Hollande est le premier responsable de cette absence de ligne politique claire. Des personnalités comme Dominique Strauss-Kahn ou Jack Lang portent également une part de responsabilité dans cet échec dans la mesure où ils ont participé à la rédaction du projet.
Par conséquent, résumer la défaite socialiste à la seule impréparation de Ségolène Royal est une manière de cacher la crise identitaire que traverse le Parti.