Vidéos · 4 sep. 2007 à 20:00
Fait assez rare, un président de la République a reçu officiellement à l'Elysée une candidate aux élections municipales à Paris pour évoquer la situation de l'UMP arrondissement par arrondissement. Françoise de Panafieu a voulu présenter cette visite comme une confirmation du soutien du chef de l'Etat à sa candidature. Elle a même fait un parallèle entre le parcours de Nicolas Sarkozy pour accéder à la fonction présidentielle et le sien pour devenir maire de Paris.
Le matin même, au micro de RTL, Françoise de Panafieu était venu expliquer que "Paris allait mal", d'abord en termes d'emplois car Paris serait la seule capitale en Europe à avoir un taux de chômage supérieur à celui de la moyenne nationale. En outre, la pauvreté aurait progressé avec la présence à Paris de plus de 60 000 RMIstes. S'agissant du logement, elle a dénoncé l'inertie du maire de Paris alors que plus de 100 000 personnes sont en attente d'un logement social.
En réalité, le fait d'aller chercher le soutien de Nicolas Sarkozy et de tenir un discours catastrophiste sur le bilan de Bertrand Delanoë alors que la popularité de ce dernier n'a jamais été aussi élevée, révèle les faiblesses de la candidature de Françoise de Panafieu. Au sein de son camp, sa légitimité est contestée par de nombreux responsables de droite à commencer par Bernard Debré. Son absence de projet clairement défini inquiète les élus parisiens de droite. En outre, ses attaques sur le bilan de Bertrand Delanoë apparaissent si virulentes, qu'elles en deviennent caricaturales, voire peu crédibles. Le maire de Paris peut s'appuyer sur un bilan globalement positif.
C'est donc bien une candidate affaiblie que Nicolas Sarkozy a reçu aujourd'hui à l'Elysée. Si officiellement, le président de la République lui apporte son soutien, en coulisses, le chef de l'Etat laisse entendre que la capitale serait déjà perdue pour la droite.
