Clic droit, clic gauche · 29 sep. 2007 à 11:10
Cette semaine, Jean-Marie Bockel, secrétaire d'Etat à la Coopération et à la Francophonie, a lancé son nouveau parti politique. Après avoir accepté d'entrer dans le gouvernement Fillon, le maire PS de Mulhouse a quitté le parti socialiste. Le nouveau parti politique qu'il vient de fonder a pour vocation d'attirer à lui les "Sarkozystes" de gauche. "Gauche moderne" entend donc passer des alliances avec l'UMP lors des prochaines municipales. Ce sera le cas à Mulhouse où Jean-Marie Bockel qui s'était fait élire sur une liste PS en 2001, formera une liste Gauche moderne - UMP en mars prochain. Avec ce nouveau parti, Jean-Marie Bockel veut concrétiser l'ouverture politique dans les urnes et représenter une gauche sociale-libérale, façon Tony Blair.
En réalité, Jean-Marie Bockel n'a pas créé cette semaine un nouveau parti politique. Il s'agissait en fait de la transformation de son club "Gauche moderne" en parti politique. Ce club existe depuis 2001 et regroupait des hommes de gauche, tendance sociale-libérale. Mais à l'époque de la création de "Gauche moderne", Jean-Marie Bockel était encore membre du Parti Socialiste.
Alors que le maire de Mulhouse a fait son annonce officielle mercredi dernier, la maintenance informatique n'a visiblement pas suivi. Trois jours après le lancement officiel de ce "nouveau" parti, le site officiel "www.gauche-moderne.org" n'avait toujours pas été actualisé.
Sur la page d'accueil, on apprend que le "club" Gauche moderne a reçu Hubert Védrine (qui a rédigé un rapport sur la mondialisation pour le compte de Nicolas Sarkozy)... le 6 décembre 2006. Dans la rubrique "partenaires", on trouve Réunir, l'association de Bernard Kouchner (autre ministre de l'ouverture). Mais plus étonnant, deux liens redirigent vers le site du Parti socialiste et celui de Désir d'avenir de Ségolène Royal. Manifestement, Jean-Marie Bockel et son équipe ont oublié de mettre à jour leur site "www.gauche-moderne.org" et effacer les partis de gauche de la page partenaires pour mettre un lien vers le site de l'UMP.
Finalement, à en croire Jean-Marie Bockel, la gauche moderne, c'est la droite, mais la modernité ne passe par Internet. Double paradoxe.
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