Vidéos · 10 oct. 2007 à 20:05
Le torchon brûle entre Henri Guaino, le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy qui écrit les discours du chef de l'Etat et Bernard Henri-Lévy, l'intellectuel de gauche qui aide Ségolène Royal à l'écriture de son prochain livre. A l'origine de la polémique entre les deux plumes des adversaires de la présidentielle, le discours prononcé par Nicolas Sarkozy à Dakar l'été dernier.
Au cours de son allocution, le chef de l'Etat avait déclaré que "Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'histoire. Jamais il ne s'élance vers l'avenir. Dans cet imaginaire ou tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine, ni pour l'idée de progrès". Ces propos tenus par le chef de l'Etat émanent d'un discours écrit en grande partie par Henri Guaino.
Bernard Henri-Lévy a dénoncé cette phrase sur l'homme africain, allant jusqu'à traiter Henri Guaino de raciste sur France Inter, puis sur Canal +. Aussitôt, le conseiller de Nicolas Sarkozy a répliqué à celui qu'il qualifie de "petit con prétentieux" : "J'assume le discours de Dakar ligne à ligne, mot à mot, à la virgule près. Mais ce discours, c'est celui du président de la République : s'il ne voulait pas le prononcer, il ne l'aurait pas fait. Des crétins y'en a toujours eu. Qu'est-ce que vous voulez que je réponde à autant de conneries".
Au-delà des invectives des uns et des autres, ce passage du discours de Dakar laisse songeur. Il est difficilement inimaginable que le chef de l'Etat n'ait pas perçu le sens douteux de cette rhétorique. Pourtant, Nicolas Sarkozy a bien prononcé ces mots.