breve · 11 oct. 2007 à 22:27
Aujourd'hui, les députés ont voté, à l'unanimité, la création d'une commission d'enquête parlementaire sur la Libye. Depuis l'intervention de Cécilia Sarkozy à Tripoli permettant la libération des infirmières et du médecin bulgares, les socialistes ont demandé la création de cette commission pour expliquer dans quelles conditions les négociations entre la France et la Libye se sont faites. En effet, le doute plane sur les conditions de libération des prisonniers. Certains craignent que la France se soit engagée à fournir des armes à la Libye et à proposer une aide militaire. Le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a affirmé, devant l'Assemblée, que les accords de défense signés entre le Président de la République et le colonel Kadhafi n'incluent aucune clause d'assistance militaire. En revanche, des industriels ont eu des autorisations de contrats d'armement afin qu'ils puissent conclure des accords avec la Libye.
D'autre part, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) s'engagerait, selon Bernard Kouchner, à contrôler les activités potentielles du nucléaire en Libye. Et le ministre de se vouloir optimiste : « La Libye est revenue au sein de la Communauté internationale, c'est une bonne nouvelle ».
Toutefois, alors que la gauche, et en particulier François Loncle (PS) et Noël Mamère (Verts), a insisté pour que Cécilia Sarkozy comparaisse devant cette commission d'enquête puisqu'elle a eu un rôle majeur dans cette libération, le président de la commission, Pierre Moscovici (pourtant socialiste) comme le gouvernement, ont rejeté cette proposition afin de préserver la « séparation des pouvoirs ». La première dame de France n'aura donc aucun compte à rendre aux Français. En revanche, il n'est pas exclu que Kadhafi soit convoqué par la commission composée de 30 membres, dont 17 issus de l'UMP. Le rapport de cette enquête devrait être rendu dans six mois.