Vidéos · 29 oct. 2007 à 19:04
Ce week-end, l'émission "60 minutes" sur CBS était consacrée à "Sarkozy, l'américain" et a été suivie par 13 millions d'Américains. Aux Etats-Unis, cette émission est une véritable institution : créée en 1968, elle est suivie par plus de 10 millions de téléspectateurs chaque semaine. Au cours de l'émission qui retrace le parcours de Nicolas Sarkozy figure un début d'entretien accordé par le chef de l'Etat à la journaliste du CBS, Lesley Stahl. Mais l'interview ne s'est pas passée comme prévu, Nicolas Sarkozy y a mis un terme rapidement après une question qui ne lui a pas plu. Retour sur les coulisses du clash.
Nicolas Sarkozy avait donné son accord pour une émission spéciale sur CBS. Une interview était censée clôturer un long reportage retraçant sa carrière : de la prise d'otages de Neuilly en 1993 aux émeutes urbaines de 2005. L'entretien devait avoir lieu lors du voyage de Nicolas Sarkozy en Bulgarie début octobre. Dans l'avion qui le ramène en France, la journaliste de CBS a donc posé quelques questions au chef de l'Etat, sur les grèves, sa manière de gouverner. Lorsque la journaliste lui demande s'il n'est pas trop présent dans les médias, le président ironise : "Et vous, pourquoi insistez-vous tellement pour m'avoir à la télévision ? Est-ce que 60 minutes serait après moi si je ne vous intéressais pas ?". La journaliste réplique par un "touché", suivi d'un "coulé" de Nicolas Sarkozy. Fin de l'entretien.
Cependant, Nicolas Sarkozy ne portait pas de micro et la qualité du son n'était pas bonne. La journaliste de CBS a donc sollicité le lendemain une interview à l'Elysée. C'est ce deuxième entretien qui a particulièrement énervé Nicolas Sarkozy, qui visiblement, considérait qu'il avait mieux à faire. En réalité, à son retour de Bulgarie, le chef de l'Etat s'est montré agacé par les retombées médiatiques de son voyage en Bulgarie : on ne parlait que de l'absence de Cécilia Sarkozy, avec qui il était sur le point de se séparer.
Dans la vidéo diffusée par CBS, on voit alors un Nicolas Sarkozy passablement énervé de devoir accordé une interview à la journaliste américaine. Il lâche "Quel imbécile !" en se tournant vers David Martinon, qui avait organisé l'entretien. Puis, il en rajoute : "Tout cela est stupide. Il est stupide. C'est une erreur totale". Le chef de l'Etat considérait qu'il n'avait pas le temps pour cette interview dans son agenda du jour. Lorsque la journaliste américaine lui fait signe de se calmer, il rétorque : "Je ne suis pas en colère. Je suis pressé".
Finalement, il consent à répondre à quelques questions, jusqu'à ce que la journaliste l'interroge sur l'absence de Cécilia Sarkozy en Bulgarie. La réponse de Nicolas Sarkozy fuse : "Si j'avais à dire des choses à propos de Cécilia, je ne le ferais certainement pas ici". Il se lève, retire son micro et s'en va. Fin du clash.
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