Revue de presse · 31 oct. 2007 à 18:30
L'actualité politique est dominée aujourd'hui par la tenue d'un conseil des ministres à Ajaccio. Nicolas Sarkozy souhaite multiplier les déplacements du gouvernement en province pour donner l'image d'un pouvoir exécutif, à l'écoute, proche du peuple. Après la ville de Strasbourg, le deuxième conseil des ministres délocalisé s'est donc tenu en Corse, sous haute protection.
- Un conseil des ministres historique en Corse (L'Express)
- Nicolas Sarkozy en Corse pour séduire une partie des nationalistes (Le Monde)
- Après le conseil des ministres en Corse, le prochain dans les Dom-Tom ? (Libération)
Onze ministres et six secrétaires d'Etat ont assisté au conseil des ministres en présence du président de la République et du chef du gouvernement François Fillon. Manquaient à l'appel : Bernard Kouchner (Affaires étrangères), Brice Hortefeux (Immigration), Eric Woerth (Budget) et Roselyne Bachelot (Santé). Ils ont fait le voyage depuis un Airbus A319 affrété spécialement.
Des policiers en uniforme sont postés tous les cinq mètres dans les avenues totalement désertées par les habitants et des fouilles systématiques sont pratiquées à tous les accès menant au centre d'Ajaccio. Au total, on estime que plus de 1 500 CRS et gendarmes mobiles ont été mobilisés en renfort. Les forces de l'ordre ont d'ailleurs fait usage de gaz lacrymogène contre des manifestants. L'Elysée refuse de rendre public le coût de ce déplacement et de la mobilisation de tous ces moyens de sécurité.
Outre les manifestations des indépendantistes (environ une centaine), la compagnie Corse Méditerranée a annulé tous ses vols à destination de Paris, Marseille et Nice entre 07h00 et 14h00. Cette grève improvisée avait pour but de dénoncer les propos tenus la veille par Nicolas Sarkozy qui souhaiterait l'installation d'une compagnie aérienne à bas prix en Corse pour aider le tourisme.
Plus grave, la veille au soir, un bâton de dynamite a été jeté vers minuit contre le fourgon de CRS en faction devant l'entrée du domicile du maire de Bastia, Emile Zuccarelli.
Aucune information n'a filtré dans la presse sur les décisions prises lors de ce conseil des ministres. Il s'agit avant tout d'un événement médiatique, symbolique pour la Corse, mais sans réelle retombée politique. Pourtant, Nicolas Sarkozy souhaite continuer ces déplacements hypermédiatiques puisqu'un prochain conseil des ministres délocalisé devrait se tenir dans les DOM-TOM.
- Qu'est-ce qu'un conseil des ministres ?
- Nicolas Sarkozy veut délocaliser plusieurs conseils des ministres
- Qui assure la sécurité du chef de l'Etat ?
- Quelle est la durée de vie d'un Premier ministre en politique ?
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