Revue de presse · 13 nov. 2007 à 16:14
Depuis une semaine, les étudiants bloquent les universités en France. Le gouvernement veut croire à des actes isolés mais les syndicats se mobilisent coulisses. En 2006, Bruno Julliard, président de l'UNEF, principal syndicat étudiant, incarnait la contestation étudiante. Aujourd'hui, si Bruno Julliard est en première ligne, de nouveaux leaders émergent. Trois d'entre eux se distinguent particulièrement : Jean-Baptiste Prévost, le vice-président de l'Unef ainsi que Marine et Kamel, porte-parole de la coordination nationale étudiante.
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- Le président de Rennes 2 compare le blocage à "un comportement terroriste" (Nouvelobs)
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Jean-Baptiste Prévost a 23 ans, il est étudiant en cinquième année de Sciences politiques et en master d'Histoire à Paris I. Il appartient au bureau national de l'Unef, principal syndicat étudiant, depuis 3 ans et il y a quinze jours, il en a été élu vice-président. Il fait désormais parti des leaders du mouvement étudiant contre la loi Pécresse.
Jean-Baptiste Prévost milite depuis plusieurs années déjà. En avril 2002, lors des élections présidentielles, il a participé activement aux manifestations contre le candidat Le Pen, présent au second tour. C'est à cette époque qu'il réalise que son engagement personnel demeurerait insatisfaisant, et qu'il serait plus efficace d'intégrer un cadre organisé. C'est ainsi qu'il a décidé de devenir membre de l'Unef.
Puisque Jean-Baptiste Prévost partage avec le leader de l'Unef, Bruno Julliard, les mêmes idées idéologiques, certaines rumeurs laissent entendre qu'il pourrait lui succéder.
Kamel Tafer a 24 ans, il est étudiant à Tolbiac, l'une des premières facultés à s'être mobilisée. Comme Jean-Batptiste Prévost, il milite depuis plusieurs années. Il a commencé à s'intéresser au syndicalisme en 2003 au moment où la France a appliqué le système européen Licence/Master/Doctorat. Il participe au mouvement anti-CPE en tant que militant de la coordination nationale étudiante en 2006. Pour lui, l'abrogation de la loi Pécresse est importante. Il souhaite que la discussion s'ouvre pour trouver des solutions au problème de l'autonomie des universités.
Marine a 20 ans, elle est également étudiante à Tobliac en double cursus : géographie et économie. En quelques semaines, elle a réussi à être à la tête de la coordination nationale étudiante avec sept autres étudiants. Elle sera la porte-parole du mouvement, cette semaine précisément. Comme elle veut parler au nom de tous, elle ne veut pas donner son patronyme. Contrairement à Jean-Baptiste Prévost ou Kamel Tafer, elle n'appartient à aucun parti politique ni aucun syndicat. En tant que lycéenne puis étudiante inquiète de l'avenir, elle a un peu participé aux manifestations lycéennes en 2005 contre la loi Fillon puis les manifestations anti-CPE.
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