Vidéos · 30 nov. 2007 à 11:11
Après une semaine de silence et un voyage en Chine, Nicolas Sarkozy a fait son retour sur la scène politique nationale en accordant une interview à TF1 et France 2. Pendant 50 min, le chef de l'Etat a évoqué tous les sujets de l'actualité du moment : grèves, violences urbaines, pouvoir d'achat. C'est sur ce dernier point que son intervention était très attendue.
Même s'il a reconnu qu'il y avait un problème de pouvoir d'achat, Nicolas Sarkozy a précisé que les mesures proposées n'étaient pas des "cadeaux de noël" car il n'y a pas d'argent dans les caisses. Les principales mesures évoquées sont les suivantes :
Le chef de l'Etat a proposé que les entreprises puissent s'exonérer des 35 heures en échange d'augmentations de salaire. En cas d'accord entre les dirigeants de l'entreprise et les représentants des salariés, une entreprise pourrait donc renoncer aux 35 heures. Par ailleurs, il a proposé la "monétisation" des 35 heures, c'est-à-dire la possibilité de les transformer en argent lorsqu'un accord existe dans l'entreprise.
Le chef de l'Etat a proposé l'indexation des loyers sur l'indice des prix en général et non plus uniquement sur celui de la construction. Ainsi, le prix des loyers augmenterait moins vite chaque année. Il a également souhaité la fin du système des cautions et proposé le versement d'un mois de garantie au lieu de deux actuellement lorsqu'un nouveau locataire prend possession d'un appartement.
C'était son slogan pendant la campagne présidentielle : "travailler plus, pour gagner plus". Dans cette perspective, il a proposé de généraliser l'ouverture des magasins le dimanche à conditions que le salaire soit payé double ce jour-là.
En revanche, il n'a pas proposé de nouvelles mesures pour faciliter les heures supplémentaires. Mais il a signalé que les heures supplémentaires pour les fonctionnaires seraient désormais payées au même tarif que dans le privé, soit 25% de plus qu'une heure normale.
Dans l'émission C dans l'air, Dominique Reynié revient sur le discours de Nicolas Sarkozy notamment sur le fait que le président de la République a avoué qu'il ne pouvait pas faire grand chose car les caisses étaient vides.
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