Revue de presse · 21 déc. 2007 à 20:42
Lorsque Nicolas Sarkozy entre au gouvernement, en 2002, en tant que ministre de l'Intérieur, son objectif est d'éradiquer l'insécurité dans tous les domaines. Pour se faire, en matière de sécurité routière, il multiplie l'installation de radars permettant ainsi de réduire considérablement les accidents. Au cours de la campagne présidentielle, il a émis le souhait de poursuivre ce projet et de réduire encore le nombre de morts sur la route. Les résultats depuis 2002 sont éloquents : de 8000 morts, on est passé à moins de 5000 morts en 2006.
- NouvelObs : Nicolas Sarkozy fixe l'objectif de moins de 3.000 personnes tuées en 2012
- Autonews.fr : Sécurité routière et fêtes
- Le Monde : 2.500 radars supplémentaires vont être installés
En dehors des cyclistes, le nombre d'accidentés concerne toutes les catégories d'usagers (voitures, piétons, motocyclettes, poids lourds...). Grâce aux radars, les usagers de la route ont roulé moins vite, respectant davantage les limitations de vitesse, provoquant ainsi une baisse des accidents graves. C'est d'ailleurs au cours des deux premières années où les radars ont fait leur apparition massivement que la décélération a été la plus spectaculaire. Depuis, les chiffres se maintiennent, sûrement parce qu'une certaine habitude s'est installée dans la conduite des usagers. Pour autant, on observe que le nombre de PV pour excès de vitesse ne cesse d'accroître depuis 2002.
Le permis à points permet également d'assurer une certaine attitude responsable au volant : les usagers, sachant qu'en cas de contrôle, peuvent perdre des points voire leur permis, respectent davantage les limitations de vitesse, mettent leur ceinture et veillent au taux d'alcoolémie dans le sang. Cette mesure du permis à points a permis également de réduire de nombre de morts sur les routes. En revanche, les études statistiques indiquent que les accidents routiers impliquant des conducteurs sous état d'ivresse n'ont pas diminué. Par conséquent, l'alcool est le premier facteur d'accidents bien devant la vitesse, la ceinture et le téléphone.
Nicolas Sarkozy a de nouveaux projets et ne compte pas se satisfaire de ces chiffres, si encourageants soient-ils. Vendredi 21 décembre, il a présidé à l'Elysée un conseil restreint de sécurité routière. Il a exprimé les objectifs à atteindre d'ici la fin de son mandat, en 2012 : réduire à 3000 le nombre de morts sur la route par an. En 2007, on en compte 4500. Le ministre de l'écologie et responsable de la sécurité routière, Jean-Louis Borloo, se veut plus ambitieux encore. En octobre dernier, il a indiqué vouloir réduire à 2500 le nombre de morts sur la route. En 2007, le nombre de ces accidentés aurait baissé de 2% en un an. Pour atteindre son objectif, le chef d'Etat a plusieurs idées.
Tout d'abord, puisque l'alcool est la cause première des accidents graves de la route, Nicolas Sarkozy souhaite renforcer les mesures de lutte contre l'alcoolémie au volant. De nouveaux contrôles seront mis en place dans les prochains mois. D'autre part, pour réduire la vitesse, il prévoit d'installer 2 500 radars d'ici cinq ans. Actuellement, il y en a 1 600 opérationnels. En septembre, associations et gouvernement avaient évoqué l'idée d'installer 400 à 500 radars chaque année.
Enfin, pour améliorer en profondeur la conduite des usagers de la route, Jean-Louis Borloo prépare une réforme du permis de conduire qui aura pour but d'aider les jeunes conducteurs dans leur apprentissage, de proposer de meilleurs services en lien avec la sécurité routière.
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