breve · 24 déc. 2007 à 20:18
Depuis plusieurs mois, un sujet préoccupe les Français : la hausse des prix et son corollaire : la baisse du pouvoir d'achat. Il fallait donc s'attendre à ce que les frais de bouche pour les réveillons de fins d'année augmentent également. Pourtant, les Français n'ont guère voulu faire des économies sur les repas festifs, préférant économiser sur les cadeaux de Noël. Selon une étude du cabinet Deloitte, le budget repas serait passé de 123 euros en 2006 à 162 euros. L'augmentation des prix concerne la plupart des produits vedettes des réveillons.
Une bonne nouvelle dans l'inflation générale : le saumon semble être l'un des seuls aliments festifs en baisse. Mais, les autres produits de la mer, et les huîtres en particulier subissent une augmentation du prix variant de 5 à 10% selon les régions de production et les éleveurs. Comme il n'y a pas d'harmonisation des prix, on peut passer pour une même catégorie de huîtres du simple au double. On a trouvé des fines de claires sur les étales des poissonniers entre 4 et 8 euros la douzaine. Difficile de savoir quel est le véritable prix du marché dans ces conditions ! Une certitude seulement : les prix des huîtres, vendues en grandes surfaces, auraient augmenté, selon l'Office national interprofessionnel des produits de la mer, de 4 à 5% depuis janvier.
Le foie gras n'est pas en reste non plus. Puisque le prix du blé et du maïs a explosé cette année, l'inflation s'est répercutée sur les prix des volailles et par conséquent du foie gras. On note une augmentation de 50% sur le prix de revient. Mais pour ne pas inquiéter les consommateurs, les producteurs ont préféré ne pas répercuter cette augmentation des prix sur le foie gras transformé mais sur le foie gras cu, acheté en masse. Dans ce cas, une augmentation de 5 à 10% est à prévoir.
En un an, le prix du blé ayant doublé, le prix des volailles ont très fortement augmenté, de 7,5% en moyenne selon l'Insee. Pour les fêtes, les volailles mises à l'honneur sur les étales ont en général un label ce qui sous-entend qu'elles ont consommé davantage de céréales que les volailles ordinaires. Le poulet AOC de Bresse coûte un euro de plus par rapport à l'an dernier pour le producteur mais deux euros de plus à l'étal.
A cause de son succès international, le champagne ne cesse de coûter un peu plus cher chaque année. Mais, la forte demande à l'exportation de ce vin pétillant n'est pas la seule cause de son inflation, c'est également le prix du raisin qui augmente. Depuis un an, les champagnes et autres vins à bulles ont augmenté de 4%. Les autres vins ont également connu une augmentation, de 2% en moyenne.
Les desserts connaissent également une augmentation certaine, en particulier ceux au chocolat. En effet, depuis que le cacao est côté à la Bourse de Londres, le prix du chocolat subit une inflation. La tonne de cacao a atteint cette année les 950 livres sterling, soit une hausse de 25% depuis janvier 2007. De plus, les spécialistes suisses annoncent une augmentation de 10% du prix du chocolat dans ces prochaines semaines à cause notamment de l'augmentation du prix de la poudre de lait, produit utilisé dans la recette du chocolat.
Réveillon
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Pouvoir d'achat
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